Henry Fonda devrait avoir : 118 ans

Il naquit à Grand Island, Nebraska, fils de William Brace Fonda et de Herberta Krueger Jaynes. Il a fait ses débuts au théâtre à la fin des années 1920, grâce à la mère de Marlon Brando. En 1928, il a intégré la troupe des «University Players» à Broadway.

Il n'a rejoint Hollywood qu'en 1935. Henry Fonda a joué ensuite dans près de 90 films et avec les plus grands réalisateurs comme John Ford, Fritz Lang ou Alfred Hitchcock, mais il n'a jamais abandonné le théâtre. Il remporta finalement un Oscar pour sa prestation dans La Maison du lac (On Golden Pond), quelques mois seulement avant sa mort.  Il  succomba  des   suites  d'un  cancer et d'unemaladie cardiaque à son domicile de Los Angeles, entouré de sa femme Shirlee et de sa fille Jane Fonda, qui joue également dans son dernier film. Son fils Peter est également un acteur. Il est aussi le grand-père de l'actrice Bridget Fonda. 

 

Étudiant journaliste piqué par la mouche du théâtre, il rejoint, en 1928, la jeune compagnie des University Players qui regroupe, entre autres, Joshua Logan, Margaret Sullavan, qu'il allait épouser, et James Stewart, l'ami de toujours. En 1929, il débute à Broadway. En 1934, il s'y fait remarquer et, la même année, Hollywood l'appelle pour recréer au cinéma le rôle qui l'avait lancé sur les planches : la Jolie Batelière (V. Fleming, 1935). Henry Fonda jouait un jeune campagnard, emploi dont il parviendra difficilement à se débarrasser. C'est à la famille cinématographique des Charles Ray, Richard Barthelmess ou Charles Farrell qu'il semble alors appartenir. De nombreuses fois marié, vedette adulée de la scène (sur laquelle il ne renoncera jamais à paraître), il était aussi, dans les dernières années de sa vie, un populaire acteur de télévision : il a embrassé toutes les expressions qui s'offraient à son métier d'acteur.

Une longue interruption (1948-1955), consacrée au théâtre, scinde sa carrière cinématographique en deux périodes, nettement distinctes. Jeune acteur courtisé par le cinéma qui lui fait les honneurs d'un début en vedette, il devient vite le partenaire masculin que les stars à forte personnalité se disputent. Barbara Stanwyck (Miss Manton est folle), Sylvia Sidney (la Fille du bois maudit; J'ai le droit de vivre) ou Bette Davis (Une certaine femme; l'Insoumise) se le partagent. Mais il est déjà évident que Fonda n'est pas un fade jeune premier : opposée à l'énergie de Barbara Stanwyck, à l'émotion de Sylvia Sidney ou à la nervosité de Bette Davis, sa tranquillité sereine et grave a, elle aussi, l'art de séduire le spectateur.

Dès 1935, quand il succède à Richard Barthelmess dans la seconde version d'À travers l'orage (H. King), il a su s'inventer un personnage d'innocent honnête et solide qui lui deviendra familier. Malgré ses rapports tendus avec Fritz Lang, il donne la pleine mesure de son talent dans sa composition de délinquant fugitif et haletant de J'ai le droit de vivre. Par ailleurs, la cohabitation avec une autre grande vedette masculine, Pat O'Brien (Rivalité) ou Tyrone Power (le Brigand bien-aimé), ne l'empêche pas de tirer habilement son épingle du jeu en " composant " avec précision (ainsi le Frank James chiquant de ce dernier film). En 1939, avec un faux nez qui ne diminue en rien l'intensité de son regard, il est le jeune Abraham Lincoln de Vers sa destinée et inaugure ainsi, dans l'enthousiasme, sa collaboration fructueuse avec John Ford. C'est aussi, paradoxalement, l'époque des rancœurs qui commence. Pour être l'inoubliable Tom Joad, avec dans ses yeux toute la misère du monde (les Raisins de la colère, 1940), il doit accepter trois ou quatre films de routine que la Fox lui impose. Ce compromis ne lui convient pas et son absence, due à la guerre, creuse le fossé : en 1948, après le Massacre de Fort Apache, il se retire. Plus tard, réconcilié avec lui-même, Fonda se reverra avec plaisir dans des productions modestes où il fait merveille, comme The Big Street (1942).

Il revient au cinéma avec Permission jusqu'à l'aube (1955), qu'il avait fait triompher à Broadway. Il se brouille avec Ford, mais accepte les propositions qui affluent : le scrupuleux Pierre de Guerre et Paix, le pathétique Faux Coupable ou l'honnête juré de Douze Hommes en colère. Le goût du cinéma lui revient et il semble s'amuser. Ce qui explique que cet homme intransigeant se soit transformé avec délectation en incarnation démoniaque dans les Cinq Hors-la-loi (Vincent McEveety, 1968) ou Il était une fois dans l'Ouest (S. Leone).

C'est ainsi encore que se justifient ses apparitions dans des films médiocres. Le regard de source claire, le pas mesuré, le geste économe suggèrent l'honnêteté, même dans une composition frénétique comme J'ai le droit de vivre. Sa voix articulée, aux trémolos étouffés, fait vibrer les monologues (les conclusions des Raisins de la colère et de l'Étrange Incident). Mais il sait aussi se taire et son visage sobre de Christ aux douleurs balaye tout (le bouleversant Faux Coupable). Tout en lui est si limpide qu'il a souvent navigué aux confins de la naïveté (la Fille du bois maudit, le Brigand bien-aimé ou Chad Hanna).

Acteur avant tout, Henry Fonda est, entre tous, un visage ami, intime. Il suscite l'identification et la compréhension. Il murmure la confidence à l'oreille du public. Il s'est servi de ce rapport privilégié pour s'assurer une des plus belles " sorties " qu'un acteur n'ait jamais eues. Dans la Maison du lac (1981), professeur à la limite de la décrépitude, il sait, avec un art consommé, jusqu'où il peut être grossier ou mufle. Il s'effraie de l'obscurité d'une forêt, signe de sa mort prochaine, il joue son agonie, puis, finalement, revit, précairement, illusoirement. Comme pour nous dire que, malgré une issue qu'il savait inévitable, son visage de bon pain serait toujours là. Clair, ouvert, généreux, personnification d'un certain idéal démocratique, mais aussi, furtivement calculateur ou durci, humain, son visage est un miroir.

 

FILMS :

* 1935 : The Farmer Takes a Wife
* 1935 : Way Down East
* 1935 : I Dream Too Much
* 1936 : The Trail of the Lonesome Pine
* 1936 : The Moon's Our Home
* 1936 : Spendthrift
* 1937 : Wings of the Morning
* 1937 : J'ai le droit de vivre (You Only Live Once)
* 1937 : Slim
* 1937 : That Certain Woman
* 1938 : L'Insoumise (Jezebel )
* 1938 : Blocus (Blockade)
* 1938 : Spawn of the North
* 1938 : Miss Manton est folle (The Mad Miss Manton) de Leigh Jason
* 1939 : Le Brigand bien-aimé (Jesse James) de Henry King
* 1939 : Let Us Live!
* 1939 : Et la parole fut (The Story of Alexander Graham Bell)
* 1939 : Vers sa destinée (Young Mr. Lincoln)
* 1939 : Sur la piste des Mohawks (Drums Along the Mohawk)
* 1940 : Les Raisins de la colère (The Grapes of Wrath)
* 1940 : Lillian Russell
* 1940 : Le Retour de Frank James (The Return of Frank James) de Fritz Lang
* 1940 : Chad Hanna
* 1941 : Un cœur pris au piège (Lady Eve)
* 1941 : Wild Geese Calling
* 1941 : Tu m'appartiens (You Belong to Me)
* 1942 : Rings on Her Fingers
* 1942 : The Male Animal
* 1942 : The Magnificent Dope
* 1942 : Six destins (Tales of Manhattan)
* 1942 : The Big Street
* 1943 : Immortal Sergeant
* 1943 : L'Étrange Incident (The Ox-Bow Incident )
* 1946 : La Poursuite infernale (My Darling Clementine)
* 1947 : The Long Night
* 1947 : Dieu est mort (The Fugitive)
* 1947 : Femme ou maîtresse (Daisy Kenyon)
* 1948 : On Our Merry Way
* 1948 : Le Massacre de Fort Apache (Fort Apache)
* 1949 : Jigsaw (non crédité)
* 1955 : Permission jusqu'à l'aube (Mister Roberts)
* 1956 : Guerre et paix (War and Peace)
* 1956 : Le Faux Coupable (The Wrong Man)
* 1957 : 12 hommes en colère (12 Angry Men ) (Acteur et producteur)
* 1957 : The Tin Star
* 1958 : Rangers of Yellowstone
* 1958 : Stage Struck
* 1959 : L'Homme aux colts d'or (Warlock)
* 1959 : The Man Who Understood Women
* 1959 : The Deputy (série télé)
* 1962 : San Francisco Fire (narration)
* 1962 : Tempête à Washington (Advise and Consent)
* 1962 : Le jour le plus long (The Longest Day)
* 1962 : La Conquête de l'Ouest (How the West Was Won )
* 1963 : Spencer's Mountain
* 1964 : The Best Man
* 1964 : Fail-Safe (Point limite)
* 1964 : Sex and the Single Girl
* 1965 : The Rounders
* 1965 : In Harm's Way
* 1965 : The Dirty Game
* 1965 : Battle of the Bulge
* 1966 : A Big Hand for the Little Lady
* 1967 : All About People
* 1967 : Welcome to Hard Times
* 1967 : Stranger on the Run (pour la télévision)
* 1967 : Les Cinq Hors-la-loi (Firecreek)
* 1968 : Madigan
* 1968 : Yours, Mine and Ours
* 1968 : The Boston Strangler
* 1968 : Il était une fois dans l'Ouest (Once Upon a Time in the West)
* 1970 : Too Late the Hero
* 1970 : The Cheyenne Social Club
* 1970 : There Was a Crooked Man
* 1971 : Sometimes a Great Notion
* 1971 : Ah ! quelle famille (série télé)
* 1973 : The Red Pony (pour la télévision)
* 1973 : Serpent, Le
* 1973 : The Alpha Caper (pour la télévision)
* 1973 : Ash Wednesday
* 1973 : Mon nom est Personne (Mio nome è Nessuno, Il)
* 1974 : Mussolini: Ultimo atto
* 1974 : Clarence Darrow (pour la télévision)
* 1976 : Collision Course: Truman vs. MacArthur (pour la télévision)
* 1976 : La bataille des Ardennes
* 1976 : Almos' a Man (pour la télévision)
* 1976 : La Bataille de Midway (Midway)
* 1976 : Captains and the Kings (série télé)
* 1977 : Soldier's Home (pour la télévision)
* 1977 : Tentacoli
* 1977 : Rollercoaster
* 1977 : The Last of the Cowboys
* 1978 : Grande attacco, Il
* 1978 : Home to Stay (pour la télévision)
* 1978 : Fedora
* 1978 : The Swarm
* 1978 : A Special Sesame Street Christmas (pour la télévision)
* 1979 : Roots: The Next Generations (série télé)
* 1979 : City on Fire (1979)
* 1979 : Wanda Nevada
* 1979 : Meteor
* 1980 : The Jilting of Granny Weatherall (pour la télévision)
* 1980 : The Oldest Living Graduate (pour la télévision)
* 1980 : Gideon's Trumpet (pour la télévision)
* 1981 : La Maison du lac (On Golden Pond)
* 1981 : Summer Solstice (pour la télévision)

 

RECOMPENSES

 

  • 1982 - Pour : La maison du lac - l'Oscar - Meilleur acteur, États-Unis.
    1982 - Pour : La maison du lac - Le Golden Globe - Meilleur acteur de cinéma catégorie drame, États-Unis.
    1981 - Pour : La maison du lac - Prix NBR - Meilleur acteur par la National Board of Review, États-Unis.
    1981 - Prix Pomme d'Or - Star masculine de l'année - Golden Apple Awards, États-Unis.
    1980 - Prix Cecil B. DeMille - Golden Globes, États-Unis.
    1978 - Prix pour l'ensemble de sa carrière par l'American Film Institut, États-Unis.
    1958 - Pour : Douze hommes en colère - Diplôme du mérite - Meilleur acteur étranger - Jussi Awards, Finlande
    1958 - Pour : Douze hommes en colère - Prix BAFTA - Meilleur acteur étranger aux British Academy Awards, Royaume-Uni.

 

INFOS

 

  • Nom de naissance : Henry Jaynes Fonda
  • Date et lieu de naissance : 16-05-1905, à Grand Island, Nebraska. États-Unis
  • Date et lieu du décès : 12-08-1982, à Los Angeles, Californie, États-Unis
  • Cause du décès : Crise cardiaque à l'âge de 77 ans
  • Henry Fonda est incinéré au Westwood Village Mort
  •  
  • Divorcé de l'actrice Margaret Brooke Sullivan (25-12-1931-1932)
    Liaison avec l'actrice Joan Crawford
    Veuf de Frances Ford Seymour (16-09-1936 - 14-10-1950) 2 enfants.
    Jane Fonda (Née le 21-12-1937) et Peter Fonda (Né le 23-02-1940).
  • Divorcé de Susan Blanchard (28-12-1950-1956)
    1 fille de Susan adopté par Henry Fonda : Amy.
  • Divorcé de la comtesse Adfera Franchetti (10-03-1957-1961)
    Marié jusqu'à son décès avec Shirley Adams (1965-1982

 

ANECDOTES

 

  • Fils de William Brace Fonda et de Herberta Jaynes.
  • Père de Jane Fonda et Peter (Tout deux acteurs)
  • Grand-père de Bridget Fonda, Justin Fonda et Troy Garity.
  • Ses parents quittent Grand Island pour Omaha où ils installent une petite imprimerie. Henry fait ses études à la Central High School d'Omaha puis à l'université du Minnesota où il se passionne pour le journalisme.
  • La Seconde épouse d'Henry Fonda la mère de Jane, la radieuse femme du monde Frances Ford Seymour, souffrait aussi du regard désapprobateur du patriarche. Déformée par une opération des seins ratée, elle sombre dans la dépression et se tranche la gorge dans un hôpital psychiatrique quand Jane a 12 ans. Honteuse de sa mère, Jane agit pendant des décennies comme "une immaculée conception à l'envers, née d'un homme sans l'aide d'une femme". Elle a plus de 60 ans quand elle reconstitue le puzzle de sa vie et découvre que sa mère a subi des sévices sexuels pendant son enfance.
  • Durant la seconde guerre mondiale, Henry est nommé Lieutenant, et pour son héroïsme, remporte une Étoile de Bronze et une Citation Présidentielle.
  • En août 1942, au moment même où sort "La Poupée Brisée", il s'engage dans la Marine américaine. Il sert sur un destroyer puis à Guam et enfin à New York, il est démobilisé en octobre 1945. Après avoir tourné sous la direction de John Ford "La Poursuite Infernale", il succède à Jean Gabin dans "The Long Night".
  • En 1964, Henry Fonda personnifie dans "Point Limite" le président des Etats-Unis lui confronté à la guerre nucléaire. L'année suivante, il retourne à Broadway pour y jouer "Generation" de William Goodhart. Henry Fonda devient l'un des acteurs américains les plus connu.
  • Il avait, enfin obtenu son premier Oscar d'interprétation quelques semaines avant sa mort pour son dernier film "La Maison Du Lac". Comme il était trop malade pour venir le chercher, c'est sa fille Jane qui le reçut pour lui.
  • Son étoile se trouve sur Hollywood Walk of Fame - 1601 Vine street.

 

Source : Wikipedia

 

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