Issu
du music-hall, il fut durant plusieurs décennies l'une
des plus grandes stars du cinéma français, champion
du box-office qui attira plus de 100 millions de spectateurs
dans les salles. Comique emblématique du cinéma d'après-guerre,
beaucoup de ses films sont devenus des classiques, comme
Le Schpountz, L'Auberge rouge, Ali Baba et les Quarante
voleurs ou La Cuisine au beurre, au même titre que plusieurs
de ses personnages, à l'image de Don Camillo. Il a également
brillé dans les compositions plus dramatiques notamment
dans La Vache et le Prisonnier, Naïs ou Heureux qui
comme Ulysse.
Chanteur
populaire, il a également laissé une discographie importante,
parsemée là aussi de classiques tels que Félicie aussi,
Ignace ou Le Tango corse. Reconnaissable grâce à sa
fameuse « gueule de cheval » comme il se plaisait à
le dire lui-même, il acquit une popularité telle en
France et dans le monde que le général de Gaulle déclara
qu'il était le seul Français à être aussi célèbre que
lui. Son succès ne s'est jamais démenti. Marcel Pagnol
dit aussi de lui : « Il a été l'un des plus grands et
des plus célèbres acteurs de notre temps et l'on ne
peut le comparer qu'à Charlie Chaplin ».
Il
est le père du chanteur comédien Franck Fernandel et
le grand-père de l'écrivain Vincent Fernandel ainsi
que le frère du comédien Fransined.
Né
le 8 mai 1903 au 73, boulevard Chave à Marseille, il
est le fils de M. et Mme Denis Contandin qui lui attribuent
les prénoms de Fernand, Joseph et Désiré3. Son père,
comptable, mais aussi comédien-chanteur amateur sous
le pseudonyme de Sined et sa mère, comédienne amatrice
également, décèlent rapidement le talent du jeune Fernand.
Celui-ci suit souvent son père lors des concerts qu'il
organise dans la banlieue marseillaise en montant sur
les planches. C'est à l'occasion d'un concours pour
petits chanteurs amateurs qu'il remporte le premier
prix des enfants prodiges au théâtre du Châtelet de
Marseille.
Fernandel
a deux frères, Auguste Marcel Sined (anagramme de Denis,
prénom de leur père) , son aîné de 6 ans (avec lequel
il sera un temps Fernand Sined), et Francis Fransined
(plus jeune que lui de 11 ans), ainsi qu'une sœur.
À
sa sortie de l'école, le père de Fernand le place à
la Banque nationale du crédit de laquelle il ne tarde
pas à se faire congédier. Il enchaîne ensuite les petits
boulots alimentaires, portant des sacs de sucre dans
le port de Marseille (il tient une semaine), travaillant
dans une maison de tissus et dans de nombreuses banques,
mais sa passion du tour de chant et son caractère volage
ne lui permettent pas de s'assurer une situation stable.
En
parallèle, il monte sur scène comme chanteur, comique
troupier dans les cafés-concerts, où il surprend par
son profil chevalin.
Andrex,
comédien et ami de l'acteur, raconte à son propos :
« Fernandel, qui n'était alors que Fernand, fit ses
débuts sur scène à cinq ans en chantant le répertoire
militaire avec son frère aîné, Marcel. Il connut son
premier grand succès à sept ans, un jour où, paralysé
par le trac, il fut propulsé sur la scène par son père,
d'un grand coup de pied au derrière ; il s'empêtra dans
son sabre et s'étala de tout son long sous une tempête
de rires. Par la suite, il n'eut plus jamais peur d'affronter
le public4. »
Le
4 avril 1925, à 22 ans, il épouse Henriette Manse, la
sœur d'un inséparable copain1. Ils auront trois enfants
: Josette en 1926, Janine en 1930 et Franck en 1935.
C'est à la mère d'Henriette que fut attribuée l'origine
de son pseudonyme Fernandel, celle-ci, voyant le jeune
Fernand si empressé auprès de sa fille dit en riant
: « Fernand d'Elle... », phrase qui fit immédiatement
mouche et fut adoptée par le comédien pour en faire
son nom de scène3. Cependant il est aussi probable que
Fernandel vienne directement de l'occitan, qui signifie
"petit Fernand". Il effectue son service militaire
un mois après son mariage. Affecté au 93e régiment d'artillerie
de montagne de Grenoble, il est libéré le 29 avril 1926.
Le
7 décembre 1928, il monte à Paris et se produit au Bobino.
Devant le succès de cette prestation, il signe dès le
lendemain un contrat de dix-neuf semaines pour le circuit
des cinémas Pathé de Paris. Malgré la mort de son père
le 10 mars 1930, il poursuit sa carrière de comique
à Paris. Installé dans un modeste hôtel de Ménilmontant,
rue Pelleport, il débute à l'Élysée-Palace de Vichy.
C'est là qu'Henri Varna, directeur du Casino de Paris
et du théâtre Mogador le voit et l'engage pour la revue
d'hiver du concert Mayol, revue déshabillée à succès
de l'époque réunissant le tout-Paris. Fernandel et Parisys
y interprètent trois sketchs intercalés entre les numéros
de danse. Le réalisateur Marc Allégret qui y assiste
est frappé par le physique et la personnalité de Fernandel
; il décide de lui offrir le rôle d'un groom dans le
film qu'il prépare avec Sacha Guitry Le Blanc et le
Noir3. 1930 marque ainsi le début de la carrière cinématographique
de Fernandel.
L'année
suivante en 1931 Jean Renoir lui offre un rôle plus
important aux côtés de Michel Simon dans "On purge
bébé", d'après la pièce de Georges Feydeau. Toujours
en 1931 il est pour la première fois la vedette d'un
film "Le rosier de madame Husson" de Bernard
Deschamps tiré d'une nouvelle de Guy de Maupassant,
où il interprète un rôle qu'on lui confiera souvent
par la suite : celui d'un jeune homme niais (en l'occurrence
ici un puceau qui perd sa virginité dans un lieu de
plaisir).
Par
la suite, ses triomphes se multiplient, notamment dans
les films de Christian-Jaque, Un de la légion et François
Ier (1936), mais surtout dans ceux de Marcel Pagnol
: Angèle (1934), Regain (1937), Le Schpountz (1938),
La Fille du puisatier (1940), et plus tard Topaze (1951).
Les
succès cinématographiques n'empêchent pas Fernandel
de continuer une carrière de chanteur. Il joue dans
de nombreuses comédies musicales, le plus souvent transformées
en film par la suite. Certaines des chansons qui y sont
interprétées deviennent des « tubes », comme Ignace,
Simplet ou Félicie aussi.
En
1939, suite à la déclaration de guerre à l'Allemagne,
il est mobilisé pendant la « drôle de guerre » à Marseille
dans le 15e escadron du train des équipages. Il est
cantonné dans la cour de son unité après avoir provoqué
une émeute lors de son premier tour de garde5, puis
démobilisé suite à la signature de l'armistice. Il a
entre temps enregistré Francine6 (1939), chanson très
engagée contre la propagande allemande.
Ses
films des années 1940 seront peu marquants, essentiellement
des navets (« Turkey en anglais »)7 tournés pour la
Continental-Films8. Dans les années 1950, il retrouve
le succès grâce à Julien Duvivier et à la série des
Don Camillo, tirés de l'œuvre de Giovannino Guareschi,
où un curé et un maire communiste se livrent une lutte
d'influence dans un petit village en Italie : Le Petit
Monde de Don Camillo (1951), Le Retour de Don Camillo
(1953). Puis, avec d'autres réalisateurs, La Grande
Bagarre de Don Camillo (1955), Don Camillo Monseigneur
(1961), Don Camillo en Russie (1965) et enfin Don Camillo
et les Contestataires, film qu'il commence à tourner
en 1970 mais qu'il ne pourra achever, victime d'un cancer
du poumon qui allait l'emporter.
Parmi
les autres grands succès cinématographiques de Fernandel,
notons aussi L'Auberge rouge (1951), Ali Baba et les
Quarante voleurs (1954), film de Jacques Becker et surtout
La Vache et le Prisonnier, film d'Henri Verneuil tourné
en 1959.
Il
a fondé avec Jean Gabin la société de production Gafer
en 19639. Leur première production sera L'Âge ingrat
de Gilles Grangier.
Fernandel
a également remporté un grand succès avec les enregistrements
des textes des Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet
comme La Chèvre de monsieur Seguin, Les Trois Messes
basses, Le Secret de maître Cornille ou Le Sous-préfet
aux champs.
Fernandel
a aussi été le réalisateur de trois de ses films : Simplet
en 1942, Adrien en 1943 et sur un scénario de Sacha
Guitry : Adhémar ou le Jouet de la fatalité en 1951.
Le
18 janvier 1953 alors qu'il était à Rome avec sa fille
Jeanine, Pie XII le pria de venir au Vatican afin, dit-il,
de faire la connaissance « du plus connu des prêtres
de la chrétienté après le pape ».
Il
a été écrit que Fernandel souffrait d'acromégalie. Atteint
d'un cancer, il meurt d'un arrêt cardiaque, à cause
de la fatigue imposée par la maladie et les traitements,
le 26 février 1971 dans son appartement de l'avenue
Foch à Paris. Il est inhumé au cimetière de Passy.
Il
était propriétaire d'une villa à Carry-le-Rouet et d'une
vaste demeure à Marseille, Les Mille Roses.
BOX
OFFICE
Fernandel
est l'acteur français ayant attiré le plus grand nombre
de spectateurs dans les salles : 195 millions entre
1945 et 1970, soit environ 250 millions durant toute
sa carrière. Ses films ayant eu la plus grosse audience
sont :
Le
Petit Monde de don Camillo (1951) : 12,79 millions d'entrées
La
Vache et le Prisonnier (1959) : 8,84 millions d'entrées
Le
Retour de don Camillo (1952) : 7,42 millions d'entrées
La
Cuisine au beurre (1963) avec Bourvil : 6,39 millions
d'entrées
FILMS
1930
: Le Blanc et le Noir de Robert Florey : Le groom vierge
1931
: On purge bébé de Jean Renoir : Le cousin Horace Truchet
1931
: Paris Béguin d'Augusto Genina : Ficelle, un petit
truand
1931
: Cœur de lilas d'Anatole Litvak : Le garçon d'honneur
1931
: Le Rosier de Madame Husson de Bernard Deschamp : Isidore,
le rosier
1932
: Pas de femmes de Mario Bonnard : Casimir
1932
: Un homme sans nom de Gustav Uschiki : Julot
1932
: Les Gaietés de l'escadron de Maurice Tourneur : Le
soldat Vanderague, le brimé
1932
: le Jugement de minuit ou Le Vengeur d'Alexandre Esway
: Sam Hackitt
1933
: Le Coq du régiment de Maurice Cammage : Le soldat
Médard
1933
: L'Ordonnance de Victor Tourjansky : Étienne
1933
: D'amour et d'eau fraîche de Félix Gandéra : Eloi,
le chauffeur
1933
: La Garnison amoureuse de Max de Vaucorbeil : Le deuxième
classe Frédéric
1933
: Adémaï aviateur de Jean Tarride : Méchelet, le camarade
d'Adémaï
1933
: La Porteuse de pain de René Sti : Billenbuis, un boulanger
1934
: Une nuit de folies de Maurice Cammage : Fernand, le
barman
1934
: Le Chéri de sa concierge de Guarino-Glavany : Eugène
Crochard
1934
: L'Hôtel du libre échange de Marc Allégret : Boulot,
le garçon d'étage
1934
: Le Train de 8 heures 47 d'Henry Wulschleger : Le cavalier
Croquebol
1934
: Angèle de Marcel Pagnol : Saturnin, le valet de ferme
1934
: Les Bleus de la marine de Maurice Cammage : Lafraise,
un marin du "Victorieux"
1934
: Le Cavalier Lafleur de Pierre-Jean Ducis : Fernand,
Gaëtan Lafleur, le réserviste
1935
: Ferdinand le noceur de René Sti : Fernand Piat, préparateur
en pharmacie
1935
: Jim la Houlette d'André Berthomieu : Jacques Moluchet,
écrivain "nègre"
1935
: Les Gaietés de la finance ou Bengali VII de Jack Forrester
: Le banquier Marivol et le tailleur Lambinet
1936
: Un de la légion de Christian-Jaque : Fernand, Esculape,
Siméon Espitalion, brave homme embarqué par erreur à
la Légion étrangère
1936
: Josette de Christian-Jaque : Albert Durandal
1936
: François Ier ou Les Amours de la Ferronnière de Christian-Jaque
: Honorin, régisseur de théâtre et Honorin des Meldeuses
1937
: Les Dégourdis de la 11e de Christian-Jaque : L'ordonnace
Patard, le premier dégourdi
1937
: Ignace de Pierre Colombier : Ignace Boitaclou, jeune
paysan incorporé
1937
: Un carnet de bal de Julien Duvivier : Fabien Coutissol,
le coiffeur
1937
: Les Rois du sport de Pierre Colombier : Fernand, garçon
de café
1937
: Regain ou Arsule de Marcel Pagnol : Urbain Gédémus,
le rémouleur
1938
: Hercule ou L'Incorruptible d'Alexandre Esway : Hercule
Maffre, pêcheur provençal, héritant d'un grand journal
1938
: Le Schpountz ou La Fausse vocation de Marcel Pagnol
: Irénée Fabre, commis-épicier
1938
: Barnabé d'Alexander Esway : Barnabé, flûtiste occasionnel
1938
: Ernest le rebelle de Christian-Jaque : Ernest Pic,
steward, accordéoniste à bord d'un navire
1938
: Tricoche et Cacolet de Pierre Colombier : Tricoche,
détective privé
1938
: Les Cinq Sous de Lavarède de Maurice Cammage : Armand
Lavarède, le cousin de Mr Richard
1938
: Raphaël le tatoué ou C'était moi de Christian-Jaque
: Modeste Manosque, veilleur de nuit alias : Raphaël
1939
: Berlingot et Compagnie de Fernand Rivers : François,
marchand de berlingots
1939
: Fric-Frac de Maurice Lehmann : Marcel, l'employé de
la bijouterie
1939
: L'Héritier des Mondésir ou C'est un mystère d'Albert
Valentin : Bien-Aimé, le facteur - Le baron de Mondésir
et ses aïeux
1940
: Monsieur Hector ou Le Nègre du Negresco de Maurice
Cammage : Hector, le valet de chambre
1940
: La Fille du puisatier de Marcel Pagnol : Félipe Rambert,
l'assistant de Pascal
1940
: Un chapeau de paille d’Italie de Maurice Cammage :
Fadinard, le jeune marié
1940
: La Nuit merveilleuse de Jean-Paul Paulin : Le berger
1941
: L'Acrobate de Jean Boyer : Ernest Sauce, maître d'hôtel
1941
: Le Club des soupirants de Maurice Gleize : Antoine
Valoisir, chasseur de papillons
1941
: Les Petits Riens de Raymond Leboursier : Mr Astier
1942
: Simplet de Fernandel : Simplet, le "fada"
de Miéjour
1942
: La Bonne Étoile de Jean Boyer : Auguste dit "Guste",
pêcheur provençal
1942
: Ne le criez pas sur les toits de Jacques Daniel-Norman
: Vincent Fleuret, préparateur du professeur Léonard
1943
: Une vie de chien ou Médor de Maurice Cammage : Gustave
Bourdillon, professeur dans un institut
1943
: La Cavalcade des heures d'Yvan Noé : Antonin
1943
: Adrien de Fernandel : Adrien Moulinet, encaisseur
à la banque Nortier
1944
: Le Mystère Saint-Val de René Le Hénaff : Désiré, Henri
Le Sec, détective
1945
: Naïs ou Toine de Raymond Leboursier : Toine, l'ouvrier
agricole bossu
1945
: Les Gueux au paradis de René Le Hénaff : Pons, un
joyeux drille
1945
: L'Aventure de Cabassou de Gilles Grangier : Marius
Cabassou, architecte
1946
: Pétrus de Marc Allégret : Pétrus, photographe
1947
: La Parade du rire de Roger Verdier
1947
: Cœur de coq ou Affaires de cœur de Maurice Cloche
: Tulipe Barbaroux, ouvrier imprimeur
1947
: Émile l'Africain de Robert Vernay : Emile Boulard,
accessoiriste
1948
: Si ça peut vous faire plaisir de Jacques Daniel-Norman
: Martial Gonfaron, aboyeur à la salle des ventes de
Cassis
1948
: L'Armoire volante de Carlo Rim : Alfred Puc, percepteur
1949
: L'Héroïque Monsieur Boniface de Maurice Labro : Mr
Boniface, étalagiste
1949
: On demande un assassin de Ernst Neubach : Bob Laurent,
le fils de famille
1950
: Casimir de Richard Pottier - Casimir, représentant
en aspirateurs
1950
: Meurtres de Richard Pottier - Noël Annequin, paysan
et mari d'Isabelle
1950
: Tu m'as sauvé la vie de Sacha Guitry - Fortuné Richard,
clochard
1950
: Uniformes et grandes manœuvres de René Le Hénaff -
Luc, portier du "Miramar", et André Duroc
1951
: Topaze de Marcel Pagnol - Albert Topaze, professeur
à l'institution "Muche"
1951
: Boniface somnambule de Maurice Labro - Victor Boniface,
détective dans un grand magasin
1951
: Je suis de la revue (Botta e riposta) de Mario Soldati
: Fernand
1951
: Adhémar ou le jouet de la fatalité de Fernandel -
Adhémar Pomme, ordonnateur de pompes funèbres, garde
malade, souffleur...
1951
: L'Auberge rouge de Claude Autant-Lara - Le moine
1951
: La Table aux crevés d'Henri Verneuil - Urbain Coindet,
paysan et conseiller municipal
1951
: Le Petit Monde de Don Camillo de Julien Duvivier -
Don Camillo, le curé
1952
: Coiffeur pour dames de Jean Boyer - Marius dit: Mario,
coiffeur pour dames
1952
: Le Fruit défendu d'Henri Verneuil - Le docteur Charles
Pellegrin
1952
: Le Boulanger de Valorgue d'Henri Verneuil - Félicien
Hébrard, boulanger
1952
: Le Retour de Don Camillo de Julien Duvivier - Don
Camillo, le curé
1953
: Carnaval ou Dardamelle d'Henri Verneuil - Dardamelle,
l'architecte
1953
: L'Ennemi public numéro un d'Henri Verneuil - Joé Calvet,
l'américain myope
1953
: Mam'zelle Nitouche (Santarellina) d'Yves Allégret
- Célestin Floridor, professeur de musique
1954
: Le Mouton à cinq pattes d'Henri Verneuil - Édouard
Saint-Forget, le père, Alain, le fils esthéticien, Désiré,
le fils laveur de vitres, Étienne, le fils loup de mer,
Bernard, le fils journaliste et Charles, le fils abbé
1954
: Ali Baba et les quarante voleurs de Jacques Becker
- Ali Baba, le serviteur de Cassim
1954
: Le Printemps, l'automne et l'amour de Gilles Grangier
- Fernand "Noël" Sarrazin, patron nougatier
1955
: La Grande Bagarre de Don Camillo de Carmine Gallone
- Don Camillo, le curé
1956
: Don Juan (El amor de Don Juan) de John Berry - Sganarelle,
le valet de Don Juan
1956
: Le Couturier de ces dames de Jean Boyer - Fernand
Vignard, couturier pour dames
1956
: Sous le ciel de Provence de Mario Soldati, adaptation
du roman Quatre pas dans les nuages (Quattro passi fra
le nuvole) d'Alessandro Blasetti - Paul Verdier, représentant
en chocolat
1956
: Honoré de Marseille de Maurice Regamey - Protis, le
guerrier grec, Honorius, le romain et Honoré
1956
: Le Tour du monde en quatre-vingts jours (Around the
World in Eighty Days) de Michael Anderson, d'après le
roman éponyme de Jules Verne - Le cocher de fiacre à
Paris
1956
: L'Homme à l'imperméable de Julien Duvivier - Albert
Constantin, clarinettiste
1957
: Sénéchal le magnifique de Jean Boyer - Sénéchal, comédien
d'une troupe théâtrale
1957
: À Paris tous les deux (Paris Holiday) de Gerd Oswald
- Fernydel, l'artiste français
1957
: Le Chômeur de Clochemerle de Jean Boyer - Baptiste
Lachaud dit: "Titin", chômeur
1957
: La loi, c'est la loi de Christian-Jaque - Ferdinand
Pastorelli, douanier français
1958
: La Vie à deux de Clément Duhour - Marcel Gaboufigue,
mari de Marguerite
1958
: Les Vignes du seigneur de Jean Boyer - Henri Levrier,
l'ami de la famille
1958
: Le Confident de ces dames de Jean Boyer - Guiliano
Goberti, vétérinaire
1959
: Le Grand Chef d'Henri Verneuil - Antoine Venturen,
employé d'une station-service
1959
: La Vache et le Prisonnier d'Henri Verneuil - Charles
Bailly, prisonnier de guerre
1960
: Crésus de Jean Giono - Jules, le berger de Provence
1960
: Le Caïd de Bernard Borderie - Justin Migonet professeur
de philosophie
1960
: Cocagne de Maurice Cloche - Marc- Antoine, chauffeur
de benne de nettoiement
1961
: Le Jugement dernier (Il giudizio universale) de Vittorio
De Sica - Le veuf
1961
: Dynamite Jack de Jean Bastia - Antoine Espérendieu,
collecteur d'impôts et Dynamite Jack, le bandit
1961
: Don Camillo Monseigneur de Carmine Gallone - Don Camillo,
évêque
1961
: L'assassin est dans l'annuaire de Léo Joannon - Albert
Rimoldi, timide employé de banque
1962
: Le Diable et les Dix Commandements de Julien Duvivier
- L'homme qui se prend pour Dieu
1962
: En avant la musique de Georges Bianchi - Attilio Capellaro,
aubergiste
1962
: Le Voyage à Biarritz de Gilles Grangier - Guillaume
Dodut, chef de gare de Puget-sur-Var
1963
: Blague dans le coin de Maurice Labro - Jeff Burlington,
le comique
1963
: Le Bon roi Dagobert de Pierre Chevalier - M. Pelletan
et le roi Dagobert
1963
: La Cuisine au beurre de Gilles Grangier - Fernand
Jouvin, prisonnier de guerre
1964
: Relaxe-toi chérie de Jean Boyer - François Faustin
1964
: L'Âge ingrat de Gilles Grangier - Adolphe Lartigue,
le père d'Antoine
1965
: Don Camillo en Russie de Luigi Comencini - Don Camillo,
le curé
1965
: La Bourse et la Vie de Jean-Pierre Mocky - Charles
Migue, un collègue de Pelepan
1966
: Le Voyage du père de Denys de La Patellière - Mr Quantin,
fermier Jurassien
1967
: L'Homme à la Buick de Gilles Grangier - Armand Favrot,
alias Monsieur Jo, contrebandier
1969
: Heureux qui comme Ulysse d'Henri Colpi - Antonin,
modeste garçon de ferme
1970
: Don Camillo et les contestataires de Christian-Jaque
- Le tournage de ce film (entre juillet et août 1970
à Brescia) ne fut pas achevé en raison de la maladie
de Fernandel ; la production fit cependant réaliser
par Mario Camerini une nouvelle version avec d'autres
acteurs.
Six
de ses films ont été colorisés (les 4 premières fois
pour des versions télévisées et VHS), dont quatre qu'il
tourna avec Henri Verneuil : L'Auberge rouge, Le Boulanger
de Valorgue, L'Ennemi public numéro un, Le Couturier
de ces dames, Le Grand Chef, et La Vache et le Prisonnier
en 1990, premier film français traité par procédé électronique).
En
revanche, Heureux qui comme Ulysse, diffusé à la télévision
le 27 février 2011 sur la TNT en seconde partie de soirée,
n'a pas été colorisé puisqu'il a été tourné en couleur
(Eastmancolor).
CITATIONS
Fernandel
: « Le pastis, c'est comme les seins. Un c'est pas assez
et trois c'est trop. »
Fernandel
à propos de son personnage de Don Camillo : « Si je
l'ai aimé ? Pensez donc ! J'avais Dieu comme partenaire.
»
Marcel
Pagnol à propos de Fernandel : « Il possède le don de
faire rire des êtres qui ont tant de raisons de pleurer.
»
Sacha
Guitry: « Moi on m'admire, vous on vous aime. »10
Charles
de Gaulle à son propos, l'ayant invité le 3 mai 1968
à l'Elysée devant un parterre de notables : « C'est
le seul Français qui soit dans le monde plus célèbre
que moi ! »
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