Elle
commence sa carrière à l’âge de dix ans et rencontre
aussitôt le succès en tournant dans des films tels que
Fidèle Lassie, le mélodrame Le Grand National (qui lui
vaut son premier triomphe personnel) réalisé par le
directeur favori de Greta Garbo, Clarence Brown, Les
Quatre Filles du docteur March mis en scène par Mervyn
LeRoy (qui révéla Lana Turner), la comédie Le Père de
la mariée de Vincente Minnelli et sa suite… Une place
au soleil et Géant, les deux de George Stevens avec
respectivement Montgomery Clift, James Dean et Rock
Hudson, lui ouvrent, en 1956, les portes de l’immortalité.
Étoile d’Hollywood dans les années 1950 et 1960, elle
reçoit deux Oscars pour ses rôles dans La Vénus au vison
et Qui a peur de Virginia Woolf . Ses autres grands
succès incluent La Chatte sur un toit brûlant, Soudain
l’été dernier ainsi que Cléopâtre et La Mégère apprivoisée.
Plus
rare sur grand écran à partir des années 1970 en raison
de sa santé précaire (et de l’insuccès de ses films
dès la fin des années 1960), Elizabeth Taylor se consacre
à la lutte contre le SIDA avant même le décès de son
ami Rock Hudson en 1985.
En
1999, l’American Film Institute distingue Elizabeth
Taylor comme la septième plus grande actrice de tous
les temps dans le classement AFI’s 100 Years… 100 Stars.
Elizabeth
Taylor naît le 27 février 1932 à Hampstead, situé en
Angleterre dans la banlieue cossue de Londres, avec
la nationalité britannique, de parents tous deux américains
et originaires de Kansas City (Missouri). Elle est la
seconde enfant de l'actrice Sara Viola Warmbrodt (de
son nom de scène Sara Sothern, 1895–1994), et
de Francis Taylor (1897–1968), propriétaire d'une
galerie d'art. Elle grandit au 8 Wildwood Road d'Hampstead
Garden Suburb auprès de ses parents et de son frère
aîné Howard Taylor (né en 1929).
Ses
deux prénoms, Elizabeth et Rosemond lui ont été donnés
en l'honneur de sa grand mère paternelle Elizabeth Mary
(Rosemond).
Le
colonel Victor Cazalet, un des meilleurs amis de la
famille, a beaucoup d'influence sur cette dernière.
Riche et bien introduit, membre du Parlement et proche
de Winston Churchill, il est un passionné d'art et de
théâtre. Il persuade les Taylor de s'établir définitivement
au Royaume Uni. Adepte de Science chrétienne, ses liens
avec la famille sont également d'ordre religieux. Il
devient le parrain d'Elizabeth et entraîne la famille
sur le chemin de sa propre obédience.
Le
biographe Alexander Walker suggère qu'il « est probable
que la conversion d'Elizabeth à la religion juive, et
son long engagement à la cause d'Israël, a pour origine
la vision sympathique qu'elle en a eu chez elle au cours
de ces années formatrices. ». Walter note que Cazalet
était un propagandiste actif pour un État hébreu et
sa mère a milité activement au sein de groupements caritatifs
avec des collecteurs de fonds en faveur du sionisme.
Elle se souvient de l'influence de Cazalet sur sa fille
en ces termes: « Victor s'assit sur le lit et prit Elizabeth
dans ses bras tout en lui parlant de Dieu. Ses grands
yeux sombres scrutaient son visage, s'imprégnant de
chaque parole, croyant et comprenant [ce qu'il lui disait] ».
Peu
avant le début de la Deuxième guerre mondiale, fuyant
les hostilités, les parents d'Elizabeth décident de
rentrer aux États-Unis. Sara part la première avec les
enfants. Elle débarque à New York au mois d'avril 1939.
Le père, resté momentanément à Londres pour emballer
les œuvres d'art de son magasin, arrive à son tour au
mois de novembre. La famille choisit de s'établir à
Los Angeles, Californie, ville dont Sara est originaire
et où elle possède de la famille. Francis Taylor y ouvre
une galerie où il expose les peintures qu'il a rapportées
du Royaume Uni. Son magasin attire rapidement de nombreuses
célébrités du tout-Hollywood. D'après Walter, la galerie
« ouvre grand les portes aux Taylor, leur donnant accès
à la société argentée et prestigieuse » du cinéma hollywoodien.
Elizabeth découvre le milieu du cinéma lorsque sa mère
la présente aux studios de Hollywood.
Elizabeth
bénéficie de la double nationalité. Américaine par ses
parents, elle est aussi citoyenne britannique par le
fait d'être née sur le sol du Royaume Uni.
ELIZABETH
TAYLOR ET LA RELIGION
Lors
de sa venue à Hollywood, la jeune femme n’était pas
croyante. Néanmoins, lorsqu’elle commence à fréquenter
Nicky Hilton, son premier mari, elle se convertit au
catholicisme.
Début
1959, elle se convertit au Temple Israël à Hollywood,
au grand désespoir de ses parents, et reçoit le nom
hébreu de Elisheba Rachel. Dans son autobiographie Elizabeth
Takes Off, elle déclare que « ça n’a absolument rien
à voir avec mon passé. Mes deux maris Mike Todd et Eddie
Fisher étaient tous les deux juifs, mais j’avais voulu
le devenir avant. ».
Cependant
la passion qu’elle a pour cette religion diminue rapidement,
et elle n’est allée qu’une fois à la synagogue, sans
jamais renoncer pour autant à porter sa croix. Des années
plus tard, elle commence à s’intéresser à la spiritualité,
à Dieu et à la prière.
En
1998, elle participe à une session de 200 dollars US
à 300 dollars US du Centre de la Kabbale. Ce mouvement
spirituel repose principalement sur la lecture du Zohar,
dont une version originale reliée en vingt-trois volumes
est vendue par le centre. Cette pratique est fortement
contestée par de nombreux rabbins qui y voient non seulement
une appropriation mercantile de leur patrimoine culturel
mais également une dérive sectaire. Comme Elizabeth
Taylor, de nombreuses stars ont affirmé leur appartenance
à ce mouvement comme Madonna, Tippi Hedren ou Demi Moore.
MARIAGES
Mis
à part sa longue « amitié amoureuse » avec l’acteur
Montgomery Clift mais sans lendemain en raison de l’homosexualité
de l’acteur, Elizabeth Taylor est mariée huit fois avec
sept hommes différents:
*
du
6 mai 1950 au 29 juin 1951, avec Conrad Nicholson Hilton
Jr. (1926-1969) dit Nicky Hilton, héritier de la chaîne
des hôtels Hilton et directeur de la TWA. Leur union
n'est pas heureuse et se solde par un divorce au bout
de neuf mois.
*
du
21 février 1952 au 26 janvier 1957, avec l’acteur Michael
Wilding (1912-1979) qui est son aîné de 20 ans.
*
du
2 février 1957 au 22 mars 1958, avec le producteur Michael
Todd (1909-1958) dit Mike Todd. seule de ses unions
à ne pas s’être conclue par un divorce leur idylle prend
fin avec la mort du producteur.
*
du
12 mai 1959 au 6 mars 1964, avec le chanteur Eddie Fisher
meilleur ami de Todd et consolateur de la veuve éplorée.
Leur idylle alors que Fisher est encore marié à Debbie
Reynolds crée un scandale dans l'Amérique puritaine
de l'époque. Elizabeth le quitte lorsqu'elle entame
une liaison avec Richard Burton.
*
du
15 mars 1964 au 26 juin 1974, avec Richard Burton (premier
mariage). Richard Burton joue au théâtre à Toronto.
Elizabeth et lui viennent d’obtenir leur divorce respectif
du Mexique, un papier que ne voudront pas reconnaître
les autorités à Toronto, qui refusent donc au célèbre
couple le droit de se marier sur leur territoire. Un
avocat appelle alors le Ritz Carlton, à Montréal, où
Elizabeth Taylor et Richard Burton ont décidé de venir
se marier puisqu’au Québec, les lois sont moins sévères.
En toute discrétion, ils se disent oui une première
fois, dans le salon royal de l’hôtel Ritz Carlton, à
Montréal. Minée par le fait qu'elle n'obtient aucun
rôle, elle devient boulimique et prend du poids. Elle
divorce au bout de dix ans de mariage.
*
du
10 octobre 1975 au 29 juillet 1976, avec Richard Burton
(second mariage). Seize mois après avoir divorcé, ils
se remarient en privé à Kasane, Botswana mais se séparent
rapidement et divorcent à nouveau en 1976. Burton est
opposé à l'image qu'on se fait de sa beauté. Il admet
volontiers qu'elle a « des yeux magnifiques » mais que
« [l'apellation] de plus belle femme au monde est un
non sens. Elle a... un double menton, une poitrine volumineuse,
est plutôt courte sur pattes». En 1976 il déclare que,
lors de leur première rencontre, « elle éait incontestablement
splendide. Je n'ai pas d'autre mot pour décrire cette
combinaison de plénitude, de frugalité, d'abondance,
de minceur. Elle était somptueuse. Elle était d'une
grande générosité. En bref, elle était super. »
*
du
4 décembre 1976 au 7 novembre 1982, avec le sénateur
John Warner (né en 1927) Comme pour Burton, l'actrice
s'imaginait qu'être la femme d'un sénateur républicain
la ferait connaître. Peine perdue. Elle est admise pour
une dépression à la Betty Ford Clinic.
*
du
6 octobre 1991 au 31 octobre 1996, avec l’ouvrier en
bâtiment Larry Fortensky qu"elle a rencontré à
l'occasion d'une deuxième cure de désintoxication à
la Betty Ford Clinic. Ils se marient au Neverland Ranch,
la résidence de Michael Jackson.
En
2010, un neuvième mariage avait été évoqué avec l'agent
et compagnon de la comédienne depuis quelques années,
Jason Winters, de presque trente ans son cadet. Elle
déclare à la journaliste Liz Smith {{citation|Jason
Winters est l'un des hommes les plus merveilleux que
j'ai jamais connu et c'est la raison pour laquelle je
l'aime. Il nous a acheté la plus belle maison d'Hawaï
et nous nous y rendons le plus souvent possible. Taylor
et Winters ont été aperçus fêtant l'Independence Day
sur un yacht à Santa Monica, Californie.
Lorsqu'on
lui demande pourquoi elle a épousé tant d'hommes, elle
répond: « Je ne sais pas, chéri. Cela chasse sûrement
le démon qui est en moi » mais en fait, la réalité
est toute autre: Elizabeth Taylor n'a jamais été heureuse.
AMANTS
C.
David Heymann, dans son livre Liz : La biographie non
autorisée d’Elizabeth Taylor, dresse la liste des amants
de la belle actrice, grande séductrice de l’écran dotée
d’une vitalité extraordinaire (en témoigne sa résistance
à ses problèmes de santé et à ses abus divers). Outre
ses amitiés amoureuses avec les plus célèbres homosexuels
d’Hollywood (Montgomery Clift, Rock Hudson...) et ses
liaisons déjà citées avec les réalisateurs Stanley Donen
et Richard Brooks et avec l’acteur George Hamilton,
le biographe détaille (de façon parfois choquante) les
passades de Taylor, avec les acteurs Peter Lawford,
Victor Mature, et le chanteur et acteur Frank Sinatra
parmi les plus connus de ses amants.
ENFANTS
De
ses différentes unions, Elizabeth Taylor a eu plusieurs
enfants :
*
avec
Michael Wilding : Michael Howard Wilding (né le 6 janvier
1953),
*
Christopher
Edward Wilding (né le 27 février 1955) ;
*
avec
Michael Todd : Elizabeth Frances Todd, surnommée Liza
(née le 6 août 1957) ;
*
avec
Richard Burton: Une fille adoptive, Maria Burton (née
le 1er août 1961, adoptée en 1964). Les démarches d'adoption
ont été faites à l'époque où Elizabeth Taylor était
mariée à Eddie Fisher mais ont abouti lorsque l'actrice
eut épousé Burton.
Elizabeth
Taylor est grand-mère pour la première fois en 1971,
à l'âge de 39 ans. À la fin de sa vie, elle est la grand
mère de dix-petits enfants et arrière-grand-mère de
quatre. Tous étaient présents lors de son décès.
UNE
AMITIE INDEFECTIBLE
Taylor
et Michael Jackson ont développé au fil du temps une
amitié indéfectible. Depuis le début des années 1980,
elle réside à Bel Air en Californie où habite Michael
Jackson. En 2005, elle le défend et le soutien lors
des deux accusations d’abus sur mineurs dont il est
victime et pour lesquelles il a été respectivement relaxé
et acquitté. Elle est la marraine de ses deux enfants
Paris Jackson et Prince Michael Jackson. Le 6 octobre
1991, Elizabeth choisit le Ranch de Neverland36 pour
la fête qu'elle donne à l'occasion de son mariage avec
Larry Fortensky.
En
1997, Jackson interprète la chanson Elizabeth, I Love
You qu'il a composée pour elle à l'occasion de son 65e
anniversaire.
Taylor
est présente pour les funérailles de Michael Jackson
(qui se sont déroulées en privé).
PECHES
MIGNONS
Sa
passion pour la joaillerie, les fourrures et la haute
couture est proverbiale. « Dans la vie, il n’y a pas
que l’argent. Il y a aussi les fourrures et les bijoux
» a-t-elle coutume de dire. Elle est une cliente du
bijoutier Shlomo Moussaieff[réf. incomplète]. Au fil
des ans, elle acquiert plusieurs bijoux de haute lignée
comme le Krupp Diamond de 33,19 carats (6,64 grammes),
ou encore le Taylor-Burton Diamond de 69,42 carats en
forme de poire qu'elle porte lors de la fête d'anniversaire
de Grace Kelly et que lui a offert par son mari Richard
Burton pour son 40e anniversaire. Après leur divorce,
il est vendu aux enchères en 1978 pour la somme de 5
000 000 dollars US, qui sont utilisés pour construire
un hôpital au Botswana. Burton lui a également acheté,
à l’occasion de la Saint Valentin en 1969, la Peregrina
Pearl. Cette perle de 50 carats avait appartenu autrefois
à Marie Ire d’Angleterre, dont Burton avait acquis le
portrait où elle portait ce même bijou. Au moment de
son acquisition, le couple découvre que le National
Portrait Gallery de Londres ne possède pas de peinture
originale de Marie et décide donc de l’offrir à la galerie.
Sa collection de bijoux a été répertoriée et photographiée
par John Bigelow Taylor dans son livre My Love Affair
with Jewelry sorti en 2002. Première personne célèbre
à mettre sur le marché des bijoux conçus par elle, Elizabeth
Taylor a également lancé trois parfums, Passion, White
Diamonds (qui fait partie des dix meilleures ventes
de parfums de la décennie 1990) et Black Pearls dont
les ventes lui rapportent près de 200 000 000 dollars
US annuels.
Du
10 décembre 2010 au 12 janvier 2011, dans le cadre de
l’exposition Bulgari, l’actrice dévoile pour la première
fois en France des pièces exceptionnelles issues de
sa collection privée.
Elizabeth
Taylor
est également une importante cliente des maisons de
haute couture tout au long de sa carrière cinématographique.
Conjointement à ses propres achats, Edith Head et Helen
Rose, habilleurs à la MGM, conseillent l'actrice pour
choisir des vêtements qui la mettent en valeur. Ce faisant,
elle contribue à populariser les modèles de Valentino
et d'Halston.
En
1980, les laboratoires Schering-Plough commercialisent
des lentilles de contact dont la couleur est inspirée
par celle des yeux de l'actrice
Elle
a fait de la salle de ventes aux enchères Christie's,
la première place mondiale pour la vente de ses bijoux,
fourrures, vêtements et souvenirs.
SANTE
Elizabeth
Taylor s'est battue contre la maladie sa vie durant
et a fait preuve d'une grande vitalité. Les journaux
ont plusieurs fois laissé prévoir, à tort, son décès
imminent.
Elle
est victime de cinq chutes de cheval sur le plateau
de tournage du film Le Grand National. Un tassement
vertébral sur une colonne vertébrale déjà éprouvée par
une scoliose congénitale la handicapera toute sa vie
durant par des dorso-lombalgies pour lesquelles elle
a subi plusieurs interventions sur une période de 25
ans. En 2010, elle renonce à une ènième opération. Ayant
subi une prothèse de hanche bilatérale, souffrant également
d'ostéoporose, elle est condamnée au fauteuil roulant
vers la fin de sa vie.
L'actrice
se remet mal de son divorce d'avec Burton. Elle devient
boulimique et enchaîne les régimes. Elle sombre dans
l'acoolisme et la drogue et se soumet à deux cures de
désintoxication au Betty Ford Center en 1983 puis à
l'automne 1988.
Taylor
a été victime de deux pneumonies dont la première, survenue
en 1961, a nécessité une trachéotomie.
Ayant
beaucoup fumé vers l'âge de 55 ans, Elizabeth Taylor,
en 1975, craint avoir un cancer du poumon à la suite
d'une radiographie montrant des taches suspectes mais
les examens ne confirment pas ce diagnostic.
Elle
a encore été opérée pour une tumeur bénigne au cerveau
et pour un cancer de la peau.
Elle
souffre en outre de diabète.
Le
diagnostic d'insuffisance cardiaque est porté pour la
première fois en 2004; probablement en rapport avec
la mutation génétique FOXC264 (la même qui est àl'origine
de sa rangée de double cils) dont elle est atteinte.
Le 6 avril 2008, elle est conduite d’urgence au Cedars-Sinai
Medical Center de Los Angeles où Taylor est prise en
charge immédiatement avant de rentrer chez elle plus
tard dans la journée. Son attaché de presse Dick Guttman
déclare à la presse : « Mme Taylor va bien. Les rumeurs
qui ont démarré en Angleterre sont spectaculaires, alarmistes
et fausses. Sa visite à l’hôpital s’effectue par précaution.
»
En
octobre 2009, l'actrice subit une intervention sur son
cœur. Elle est à nouveau hospitalisée au début de l'année
2011 au Cedars-Sinai Medical Center pour des problèmes
cardiaques. Ce sera son ultime combat contre la maladie.
LA
FIN D'UNE EPOQUE
Elizabeth
Taylor meurt d’une insuffisance cardiaque aigüe le
23 mars 2011, à l'âge de 79 ans, au centre médical Cedars-Sinaï
de Los Angeles où elle a été admise au début du mois
de février 2011. Elle est inhumée dès le lendemain de
son décès au cours d'une cérémonie privée présidée par
le rabbin Rabbi Jerry Cutler selon le rite religieux
hébraïque au Grand Mausolée du Forest Lawn Memorial
Parks & Mortuaries de Glendale, Californie, dans
une section interdite au public.
Toujours
en retard à ses rendez-vous, elle avait souhaité que
la cérémonie commence en retard. Cette dernière débute
quinze minutes après qu'elle est programmée.
UNE
ENFANCE VOLEE
«
On m'a volé mon enfance » s'exclame Elizabeth dans ses
mémoires.
Sara
Taylor joue un rôle déterminant dans la carrière de
sa fille. Dès l’âge de trois ans, celle-ci prend ses
premieres leçons de danse, de chant et d'équitation.
Tout en complétant l’instruction d’Elizabeth, sa mère
la présente avec sa famille aux personnalités du milieu
cinématographique. Elle attire ainsi l’attention d’un
dirigeant de Universal Pictures, J. Cheever Cowdin qui
offre un contrat de six mois à Elizabeth. Elle obtient
son premier rôle en 1941 dans le film There’s One Born
Every Minute mais les studios Universal ne sont pas
convaincus par cet enfant « au regard d’adulte » et
ne renouvellent pas son contrat.
Sara,
déterminée, repart à l’assaut des maisons de production
et obtient un casting pour un film de la Metro-Goldwyn-Mayer.
Grâce aux conseils de sa mère et à son accent anglais
impeccable, Elizabeth obtient le petit rôle de Priscilla
dans Fidèle Lassie (Lassie Come Home, 1943). Le film,
qui est un succès, lui permet de rencontrer Roddy McDowall,
un des enfants stars de la MGM, avec qui elle reste
amie sa vie durant. Ses parents signent ensuite un contrat
d’un an avec la Metro-Goldwyn-Mayer.
Après
deux apparitions non-créditées dans les films Jane Eyre
et Les Blanches Falaises de Douvres (de Brown déjà),
côtoyant des stars de première grandeur (Orson Welles,
Joan Fontaine, Irene Dunne), elle obtient son premier
grand rôle avec Le Grand National aux côtés de Mickey
Rooney, le plus illustre des enfants stars de l’époque
(qui avait déjà vingt-quatre ans alors). Elle y interprète
une jeune fille qui entraîne un cheval pour remporter
une célèbre compétition hippique. Le film étant un succès
(plus de 4 000 000 dollars de recettes73), elle est
engagée pour un contrat longue-durée avec la MGM. Elle
poursuit alors ses études avec d’autres enfants-star
à la Little Red School, où elle reçoit son diplôme d’études
en 1950.
Dès
lors elle ne cesse d’enchaîner les tournages. Elle retrouve
la mascotte de la MGM, la chienne Lassie, dans Le Courage
de Lassie (1946) pour le premier rôle et devient l’une
des Quatre Filles du docteur March où elle fait preuve
d’humour en incarnant la petite peste Amy. Elle y a
pour partenaire Janet Leigh, autre espoir du studio.
L’adolescente interprète la fille de William Powell
et Irene Dunne dans Mon père et nous du vétéran Michael
Curtiz, et croise des monuments de Hollywood tels que
Mary Astor, Wallace Beery ou Greer Garson, travaillant
avec Jack Conway et Richard Thorpe, le plus souvent
dans des comédies familiales. Cependant la beauté de
la jeune fille s’épanouit précocement et elle passe
rapidement à des rôles adultes.
Mère
possessive mais meilleur agent de publicité pour sa
fille, Sara Taylor est attentive et exigeante durant
toute cette période, ce qui n’empêche pas Liz d’avoir
des idylles. Elle s'affiche au bras d'Howard Hughes
à l'âge de 17 ans et épouse son premier mari Conrad
« Nicky » Hilton Jr, héritier de la chaîne d’hôtels
Hilton, en 1950, . Cependant, le mariage est un échec
et s’achève au bout de neuf mois.
LA
BELLE AUX YEUX COULEUR D'AMETHYSTE
La
jeune femme, dont les yeux à la forme amandée ont la
particularité d’être couleur d'améthyste aux reflets
dorés avec une anomalie génétique (une double rangée
de cils ou distichiasis ourlant ses paupières lui fournit
un regard naturellement soutenu semblable à celui d'une
« adulte » maquillée avec du mascara), est désormais
mûre pour les premiers rôles. À seize ans, elle est
l’épouse de Robert Taylor dans le suspense Guet-apens,
puis elle joue les jeunes mariées dans deux productions
de Vincente Minnelli Le Père de la mariée et sa suite
Allons donc, papa !, deux comédies, satire de la classe
moyenne américaine, qui lui donnent pour parents Spencer
Tracy et Joan Bennett.
C’est
au cours de la première de L’Héritière qu’elle rencontre
un autre acteur avec qui elle a une relation amicale
privilégiée, Montgomery Clift. Elle tourne avec lui
en 1951 Une place au soleil, un classique de George
Stevens, pour la Paramount Pictures. Ce film est l’adaptation
du roman An American tragedy de Theodore Dreiser dont
Josef von Sternberg a réalisé une première version en
1931.
Interprète
de Rebecca, séquestrée et menacée de viol par Bois-Guilbert
(George Sanders), elle est la véritable héroïne d’Ivanhoé,
film d’aventures médiévales réalisé par Richard Thorpe
et tourné aux studios de Boreham Wood en Angleterre.
Sa présence éclipse le couple vedette formé par Robert
Taylor et Joan Fontaine. C’est à cette époque qu’elle
côtoie l’acteur Michael Wilding à Londres ; elle l’épouse
en 1952 et aura avec lui deux enfants : Michael Howard
Wilding (né en 1953) et Christopher Edward Wilding (né
en 1955).
Elle
tourne ensuite sous la direction de Stanley Donen (Une
vedette disparaît/Love Is Better Than Ever), avec qui
elle a une aventure, Charles Vidor (Rhapsodie face à
Vittorio Gassman), William Dieterle (La Piste des éléphants
pour lequel elle remplace au pied levé Vivien Leigh,
son modèle), Curtis Bernhardt (Le Beau Brummel aux côtés
des Britanniques Stewart Granger et Peter Ustinov) et
Richard Brooks (La Dernière Fois que j’ai vu Paris en
1954) avec qui elle a aussi une brève liaison.
UNE
SENSUALITE REVELEE
Elle
participe ensuite à deux superproductions. Pour commencer
Géant, autre classique de George Stevens mais plus controversé,
vaste fresque d’une famille au Texas avec pour partenaires
James Dean et Rock Hudson, dont elle deviendra également
très proche. La production coûte un peu plus de cinq
millions de dollars et est un des plus grands succès
de la Warner.
L’autre
budget impressionnant de 6 millions de dollars fut pour
L’Arbre de vie, grande fresque avec pour toile de fond
la guerre de Sécession. La MGM veut en faire un second
Autant en emporte le vent, sans y parvenir malgré les
moyens et les scénaristes qui s’attellent au scénario
pendant six ans. Le tournage est interrompu pendant
deux mois à la suite d’un terrible accident de voiture
survenu à son ami Montgomery Clift après une réception
qu’elle a donnée. Il se brise la mâchoire et la moitié
du visage et malgré la chirurgie plastique l’accident
lui laisse de profondes séquelles définitives. Ayant
été alertée par Kevin McCarthy, elle a sauvé la vie
de Clift en lui retirant les dents qui l’étouffaient.
Elle
rencontre par la suite Mike Todd, inventeur du procédé
Todd-AO et producteur de cinéma notamment du Tour du
monde en 80 jours, alors que son couple est au plus
mal. C’est le coup de foudre et après avoir divorcé
de Michael Wilding elle se remarie avec Mike Todd en
1957. De cette union naît une petite fille, Liza, une
naissance très douloureuse qui faillit emporter Elizabeth.
Sept mois plus tard, Mike Todd se tue dans un accident
d’avion. Elizabeth n’a pas terminé le tournage de La
Chatte sur un toit brûlant qui va consacrer son talent.
Inconsolable, elle termine le film tant bien que mal
avec l’aide du réalisateur Richard Brooks et de son
partenaire Paul Newman.
Ce
film et le suivant Soudain l’été dernier de Joseph L.
Mankiewicz (aux côtés de Montgomery Clift et de Katharine
Hepburn) sont tirés de pièces à succès du dramaturge
Tennessee Williams. Elle y exprime une sensualité animale
rarement aussi bien exploitée. Les deux films remportent
un énorme succès au box-office et obtiennent en tout
neuf nominations aux Oscars dont, dans les deux cas,
celui de meilleure interprète féminine pour Elizabeth
Taylor. Joseph L. Mankiewicz déclara à propos d’elle
« Elizabeth Taylor, à l’époque de Soudain l’été dernier,
avait ce que vous appelez en peinture un talent de primitif,
que je trouvais extraordinaire. Je pense que Tennessee
Williams, l’auteur de la pièce, écrit ce que j’appelle
des arias, comme à l’Opéra, pour des actrices ; par
exemple, le dernier aria d’Elizabeth Taylor dans Soudain
l’été dernier ».
Pendant
cette période, elle se rapproche du chanteur Eddie Fisher,
le meilleur ami de Mike Todd. Mais Fisher est marié
avec Debbie Reynolds et après avoir attendri l’Amérique
en veuve inconsolable, elle apparaît en briseuse de
ménages. La presse se déchaîne ce qui n’empêche pas
Liz Taylor d’épouser Eddie Fischer en 1959[réf. incomplète].
L’année suivante, elle joue une prostituée dans La Vénus
au vison. Malgré une hospitalisation pour une pneumonie
à Londres (qui a nécessité une trachéotomie en urgence),
elle est présente pour recevoir son premier Oscar de
la meilleure actrice en 1961. Elle avait pourtant émis
des critiques publiques contre le film. Ce trophée la
récompense après trois échecs consécutifs pour de grands
films. La Vénus au vison est un film mineur dans sa
carrière mais sans doute les votants ont-ils voulu l’encourager
dans sa convalescence et faire office de rattrapage
pour les statuettes qu’elle avait ratées pour des rôles
largement plus marquants. Ce film achève d’ailleurs
le contrat qui lie Elizabeth Taylor avec la MGM.
Elle
défraie de nouveau la chronique lors de sa liaison avec
Richard Burton, quelques années plus tard
CLEOPATRE
ET MARC ANTOINE
En
1963, elle devient l’actrice la mieux payée du cinéma,
ayant obtenu un cachet d’un million de dollars et 10
% des bénéfices pour jouer le « rôle-titre » dans Cléopâtre
pour la 20th Century Fox, sous la direction de Rouben
Mamoulian puis de Joseph Leo Mankiewicz. C’est la première
fois qu’elle travaille avec son futur mari, Richard
Burton. Le tournage commence à Londres dans les studios
de Pinewood en septembre 1960. Mamoulian est à la réalisation,
Stephen Boyd interprète Marc Antoine et Peter Finch
Jules César. Mais très vite la production vire à la
catastrophe. Des décors faramineux sont acheminés en
Angleterre, la pluie, le froid et le brouillard perturbent
le tournage et Liz Taylor tombe malade pendant les six
premiers mois de tournage en raison de la trachéotomie
qu’elle doit subir. Pour réduire les coûts astronomiques
le plateau est déplacé à Rome à Cinecittà au climat
plus propice et la distribution est remaniée. On remplace
le réalisateur et les acteurs principaux par Mankiewicz,
Richard Burton et Rex Harrison et le film reprend en
septembre 1961 sous de meilleurs auspices.
C’était
sans compter sur la rencontre Taylor-Burton qui se transforme
aussitôt en passion. Le scandale éclate et leur liaison
fait tant de bruit que le film manque d’être de nouveau
interrompu. Le couple est harcelé par les paparazzi,
les studios expriment leur mécontentement et même le
Pape s’en mêle en se déclarant choqué. Mais tout rentre
dans l’ordre devant l’enthousiasme du public et la détermination
de ce couple explosif à afficher leur relation.
Le
film se termine, après avoir mis au bord de la faillite
(selon la légende) les studios de la 20th Century Fox,
avec un record de coût de 44 millions de dollars, le
film en rapporte 57. Malgré ce déchaînement médiatique
chacun réussit à divorcer et ils se marient enfin en
1964.
Pour
Cléopâtre, le contrat d’Elizabeth Taylor stipule que
son salaire sera versé comme suit : 125 000 dollars
US pour les 16 semaines de travail et 50 000 dollars
US en plus par semaine. Quand le film est retourné à
Rome en 1961, elle a gagné plus de 2 millions de dollars.
Elle gagne le procès intenté par la 20th Century Fox
contre elle et Burton et remporte finalement 7 000 000
de dollars.
LA
DERNIERE ICÔNE D'HOLLYWOOD
Liz
Taylor avec Cléopâtre atteint son apogée. Sa passion
pour Burton se reflète à l’écran, sur ses huit films
suivants, sept se tournent avec lui. Le couple s’illustre
dans des projets prestigieux associés aux auteurs Terence
Rattigan, Dalton Trumbo ou Graham Greene, sous la direction
d’Anthony Asquith ou de Vincente Minnelli, avec pour
co-stars Orson Welles, Alec Guiness ou Lillian Gish…
Surtout, il triomphe avec Qui a peur de Virginia Woolf
du jeune Mike Nichols, pour lequel Taylor prend
quinze kilos et se vieillit de vingt ans. Le rôle de
Martha dans ce film est souvent considéré comme le meilleur
qu’elle interpréta. Elle remporte son deuxième Oscar
tandis que Burton est snobé par la profession.
Ils
produisent eux-mêmes leur film suivant, dont un million
de dollars qu’ils payent par leur propres moyens, La
Mégère apprivoisée, comédie de Shakespeare adaptée par
Franco Zeffirelli. Le film est un succès et rapporte
8 000 000 dollars. L’actrice apparaît également en Hélène
de Troie dans un film co-réalisé par son mari.
Elle
enchaîne avec Reflets dans un œil d’or de John Huston
avec Marlon Brando et deux films de Joseph Losey Boom
(encore Tennessee Williams) et Cérémonie secrète - ce
dernier sans Burton mais avec Robert Mitchum et Mia
Farrow. Les trois films sont aujourd’hui des classiques
mais cette fois le public ne suit pas. Son rôle dans
Les Noces de cendre (où l’actrice est partagée entre
Henry Fonda et Helmut Berger et pour lequel elle est
nommée au Golden Globe de la meilleure actrice) est
jugé publiquement vulgaire et sans intérêt par Burton
et leur vie privée finit par occulter sa carrière. La
critique trouve ses films « sans intérêt ».
Aux
côtés de Richard Burton, elle est encore l’héroïne au
cinéma de Hammersmith Is Out de Peter Ustinov (inspiré
par la légende de Faust et Ours d’argent à Berlin) et
de Under Milk Wood d’après Dylan Thomas (avec également
Peter O'Toole), et à la télévision de Divorce (1973).
Sur grand écran surtout, la star collectionne les échecs
publics et critiques car ni Las Vegas, un couple de
Stevens ni Une belle tigresse (David de la meilleure
actrice étrangère, après Ali McGraw et avant Liza Minnelli),
face à Warren Beatty et Michael Caine, ne suscitent
l’enthousiasme, malgré des critiques aujourd’hui plus
tendres. Puis Taylor interprète une femme perturbée
dans Identikit (1974) de Giuseppe Patroni Griffi où
elle croise Andy Warhol. D’ailleurs la tonalité de ces
films tardifs est souvent sombre, glauque même (Night
Watch, film d’horreur où elle retrouve son partenaire
de La Vénus au vison, Laurence Harvey), exception faite
pour la comédie musicale A Little Night Music, autre
argument négatif de la critique, qui se déchaîne aussi
sur la voix de Taylor, jugé criarde ou grêle si elle
chante, et regrette la beauté exquise des années 195081.
En
1976, c’est avec d’autres grands noms du cinéma (Kirk
Douglas, Richard Dreyfuss, Anthony Hopkins, Burt Lancaster
et la jeune Linda Blair) qu’elle joue dans Victoire
à Entebbé. Puis, quatre ans après, elle est dirigée
par Guy Hamilton dans une adaptation d'Agatha Christie,
une aventure de la célèbre Miss Marple (jouée par Angela
Lansbury), Le miroir se brisa où elle donne la réplique
à Rock Hudson, Kim Novak et Tony Curtis. Dans le coûteux
L'Oiseau bleu, adaptation de la pièce de Maeterlinck
tournée en Russie par le prestigieux George Cukor (mais
échec cuisant), elle incarne l'amour maternel et Ava
Gardner le vice.
Les
médias, et surtout les humoristes, la caricaturent à
outrance et se moquent cruellement de son embonpoint,
critiquent sa personnalité et ses goûts jugés vulgaires
: le « monstre sacré » évince la comédienne.
UNE
RETRAITE PROGRESSIVE
Malgré
ses nombreux problèmes de santé, Elizabeth Taylor demeure
plutôt active (elle n’a que 50 ans et paraît immortelle),
surtout à la télévision dans les années 1980. Elle participe
ainsi à des séries télévisées comme Hôpital central
(elle se propose en tant que fan108), La Force du destin
et même Les Simpson où elle prête sa voix à Maggie Simpson
mais également à sa propre personne.
En
1985, Taylor interprète, toujours pour la télévision,
Louella Parsons, qu’elle a bien sûr connue durant l’âge
d’or d’Hollywood, et surtout revient, bronzée et amincie,
dans la saga Nord et Sud. Son retour fait sensation
et elle collectionne les couvertures de presse : c’est
alors qu’Elizabeth Taylor devient la rivale de Joan
Collins, tardivement promue superstar grâce à la télévision,
et que sa venue au festival de Cannes crée l’événement.
C’est
ainsi qu’elle paraît, une des beautés les plus exceptionnelles
de l’écran américain dans ses derniers flamboiements,
dans des téléfilms de prestige en compagnie d’autres
vétérans (Robert Wagner, Tom Skerritt, George Hamilton
avec qui elle connaît une aventure) ou face à Mark Harmon
dans une adaptation de son cher Tennessee Williams,
et qu’elle effectue un retour fugace au cinéma, dans
un court rôle de cantatrice, jouant Aïda sous la direction
de son cher Zeffirelli, mais de nouveau des problèmes
de santé l’éloignent des écrans.
En
1991, elle épouse son huitième et dernier mari Larry
Fortensky rencontré à la clinique Betty Ford de Los
Angeles trois ans plus tôt. Ils divorceront après cinq
ans de mariage.
Les
Pierrafeu (1994), produit par Steven Spielberg, dans
lequel John Goodman, à son grand désarroi, la traite
de « vieux fossile », est son dernier film - drôle d’adieu
; pour sa prestation, la superstar tant de fois enterrée
et ressuscitée est nommée au Razzie Award de la Pire
Actrice dans un Second Rôle. En 2001, le téléfilm Drôles
de retrouvailles associe Taylor à Joan Collins, Shirley
MacLaine et Debbie Reynolds, trois autres survivantes
du Hollywood des années 1950 : l’événement rencontre
peu d’écho, et en 2003, après avoir tourné dans un épisode
de la série Dieu, le diable et Bob elle annonce mettre
un terme définitif à sa carrière.
TRAVAIL
POUR L'AMFAR
Elizabeth
Taylor a consacré beaucoup de temps et d’énergie à la
collecte de fonds pour la lutte contre le SIDA. « Je
regardais toutes les actualités sur cette nouvelle maladie
et je me demandais pourquoi personne ne faisait rien.
Et ensuite je me suis rendu compte que j’étais comme
eux. Je ne faisais rien pour aider » se souvient l’actrice
qui a également aidé au lancement de l’American Foundation
for AIDS Research (amfAR), aux côtés du Dr Mathilde
Krim et de médecins et scientifiques114, après la mort
de son ami et partenaire (au cinéma) Rock Hudson en
1985. Aimée du public, elle a réussi à attirer l’attention
des médias et toucher des millions de personnes. En
1986, elle est apparue dans quelques spots télévisés
dont Men, Women, Sex & AIDS dans le but de sensibiliser
sur son action. En 1991, les photos de son huitième
mariage avec Larry Fortensky ont été vendues 1 million
de dollars, somme reversée ensuite à l’association.
Depuis sa retraite progressive du cinéma, elle touche
115million d'euros par an de royalties grâce à de nombreux
produits dérivés, notamment sa gamme de parfums.
En
1991, elle a fondé sa propre organisation The Elizabeth
Taylor AIDS Foundation qui a pour but de recueillir
des fonds pour lutter contre la maladie dans le monde
entier. Elle a également apporté son soutien à plusieurs
événements majeurs, dont la Journée mondiale de lutte
contre le SIDA ainsi que les soirées organisées au Festival
de Cannes chaque année. Depuis 2004, c’est Sharon Stone
qui préside le gala.
On
estime qu’en 1999, elle avait contribué à la collecte
d’au moins 50 millions de dollars pour financer la recherche
contre le SIDA. Elle a été honorée de plusieurs récompenses
pour ses activités caritatives.
FILMS
1942
: There’s One Born Every Minute
1943
: Fidèle Lassie (Lassie Come Home) réalisateur Fred
M. Wilcox
l944
: Jane Eyre (Jane Eyre) réalisateur Robert Stevenson
1944
: Les Blanches Falaises de Douvres (The White Cliffs
of Dover)
1944
: Le Grand National (National Velvet)
1946
: Le Courage de Lassie (Courage of Lassie ou Blue Sierra)
1947
: Mon père et nous (Life with Father)
1947
: Cynthia (Cynthia: The Rich, Full Life ou The Rich
Full Life)
1948
: Ainsi sont les femmes (A Day with Judy)
1948
: La Belle imprudente (Julia Misbehaves)
1949
: Les Quatre Filles du docteur March (Little Women)
1949
: Guet-apens (Conspirator)
1950
: Le Chevalier de Bacchus (The Big Hangover)
1950
: Le Père de la mariée (Father of the Bride)
1951
: Allons donc, papa ! (Father’s Little Dividend)
1951
: Une place au soleil (A Place in the Sun)
1951
: Quo Vadis (Quo Vadis)
1952
: Une vedette disparait (Love Is Better Than Ever ou
The Light Fantastic)
1952
: Ivanhoé (Ivanhoe ou Sir Walter Scott’s Ivanhoe)
1953
: La fille qui avait tout (The Girl Who Had Everything)
1954
: Rhapsodie (Rhapsody)
1954
: La Piste des éléphants (Elephant Walk)
1954
: Le Beau Brummel (Beau Brummell)
1954
: La Dernière Fois que j’ai vu Paris (The Last Time
I Saw Paris)
1956
: Géant (Giant)
1957
: L’Arbre de vie (Raintree County)
1958
: La Chatte sur un toit brûlant (Cat on a Hot Tin Roof)
1959
: Soudain l’été dernier (Suddenly, Last Summer)
1960
: Scent of Mystery ou Holiday in Spain
1960
: La Vénus au vison (BUtterfield 8)
1960
: Cléopâtre (Cleopatra)
1963
: Hôtel International (The V.I.P.s ou International
Hotel)
1965
: Le Chevalier des sables (The Sandpiper)
1966
: Qui a peur de Virginia Woolf ? (Who’s Afraid of Virginia
Woolf?)
1967
: la Mégère apprivoisée (The Taming of the Shrew)
1967
: Doctor Faustus (Doctor Faustus)
1967
: Reflets dans un œil d’or (Reflections in a Golden
Eye)
1967
: Les Comédiens (The Comedians)
1968
: Boom (Boom!)
1968
: Cérémonie secrète (Secret Ceremony)
1969
: Anne des mille jours (Anne of the Thousand Days ou
Anne of a Thousand Days)
1970
: Las Vegas, un couple (The Only Game in Town)
1972
: Une belle tigresse (Zee and Co.)
1972
: Under Milk Wood
1972
: Hammersmith Is Out
1973
: Divorce (Divorce His, Divorce Hers) Téléfilm
1973
: Terreur dans la nuit (Night Watch)
1973
: Les Noces de cendre (Ash Wednesday)
1974
: Identikit (The Driver’s Seat ou Psychotic)
1974
: Il était une fois Hollywood (That entertainment)
1976
: L’Oiseau bleu (The Blue Bird)
1976
: Victoire à Entebbé (Victory at Entebbe) Téléfilm
1977
: A Little Night Music
1978
: Return Engagement Téléfilm
1979
: Winter Kills
1980
: Le miroir se brisa (The Mirror Crack’d)
1981
: Hôpital central (General Hospital) Série télévisée
1983
: Between Friends ou Nobody Makes Me Cry Téléfilm
1984
: La Force du destin (All My Children) Série télévisée
1984
: Hôtel (Hotel) Série télévisée
1985
: Malice in Wonderland ou The Rumor Mill Téléfilm
1985
: Nord et Sud (North and South) Feuilleton Télévisé
1986
: Une vie de star (There Must Be a Pony) Téléfilm
1987
: Poker Alice Téléfilm
1988
: Toscanini (Il giovane Toscanini)
1989
: Sweet Bird of Youth Téléfilm
1992
: Captain Planet and the Planeteers Série télévisée
1992
: Les Simpson (The Simpsons) Série télévisée
1994
: Les Pierrafeu ou The Flinstones – La famille Pierrafeu
(The Flinstones
2001
: Drôles de retrouvailles (These Old Broads) Téléfilm
2003
: Dieu, le diable et Bob (God, the Devil and Bob) Série
télévisée
CACHET
1942
: There’s One Born Every Minute > 200 $ par
semaine
1943
: Fidèle Lassie > 100 $ par semaine
1944
: National Velvet
1946
: Le Courage de Lassie > 750 $ par semaine
1951
: Une place au soleil > 1 500 $ par semaine
1952
: Ivanhoé > 5 500 $ par semaine
1956
: Géant > 175 000 $
1958
: La Chatte sur un toit brûlant > 4 750 $ par semaine
1959
: Soudain l’été dernier > 500 000 $
1960
: La Vénus au vison > 150 000 $
1963
: Cléopâtre > 1 000 000 $ + 10 % des bénéfices
1965
: Le Chevalier des sables > 1 000 000 $
1966
: Elizabeth Taylor in London > 250 000 £
1966
: Qui a peur de Virginia Woolf > 1 000 000
$ + 10 % des bénéfices
1967
: La Mégère apprivoisée > 50 % des bénéfices
1967
: Les Comédiens > 500 000 $
1968
: Boom > 1 250 000 $
1968
: Cérémonie secrète > 1 000 000 $
1970
: Las Vegas, un couple > 1 250 000 $
1979
: Winter Kills > 100 000 $
1980
: Le miroir se brisa > 250 000 $
1987
: Poker Alice > 500 000 $
1994
: Les Pierrafeu > 2 500 000 $
|