Edward G. Robinson devrait avoir : 124 ans
Edward G. Robinson arrive aux Etats-Unis avec sa famille en 1903. A dix-huit
ans, il s'inscrit à l'Académie d'art dramatique de New York et débute au théâtre
en 1913. Il se fait peu à peu connaître à Broadway, notamment grâce à la pièce
The kibitzer, qu'il écrit et interprète en 1929.
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Jusqu'en 1930, Edward G. Robinson interprète des petits rôles, comme dans
Le trou dans le mur (1929) de Robert Florey. Il obtient la consécration
en 1930 dans Little Caesar de Mervyn LeRoy. Le visage et l'attitude
froids et frustres de l'acteur le désignent pour incarner à merveille le caïd
Rico Bandello. Edward G. Robinson, le cigare à la bouche, jetant ses ordres du
coin des lèvres et dirigeant sa bande avec une brutalité impitoyable, s'impose
comme l'archétype du gangster américain des années 1930. Suite au succès du
film, la Warner l'engage pour devenir le gangster numéro un des studios. Edward
G. Robinson devient ainsi le dur à la voix râpeuse et au faciès ingrat. Il
multiplie les emplois du genre, tout en y apportant une touche très personnelle
; il est par exemple étonnant en gangster chinois dans Le bourreau
(1931) de William A. Wellman. L'année suivante, Howard Hawks lui offre un rôle
inclassable, celui du chasseur de requin manchot du Harpon rouge
(1932). Forts de cette collaboration réussie, les deux hommes se retrouvent pour
Ville sans loi (1935), où Edward G. Robinson interprète avec sa fougue
habituelle un patron de saloon. Puis l'acteur s'oriente vers des personnages
plus humains : émouvant en docteur Erlich découvrant un remède contre la
syphilis dans Dr Erlich's magic bullet (1940) de William Dieterle, il
devient un homme vieilli et bafoué dans La femme au portrait (1944) de
Fritz Lang. Il revient en force en gangster dans Key Largo (1948) de
John Huston ; sa première scène est remarquable : il apparaît suant dans un bain
chaud, le cigare collé à la commissure des lèvres. Toujours prêt à élargir la
gamme de son talent, Edward G. Robinson prouve qu'il sait aussi jouer la
comédie, incarnant un petit-bourgeois italien dans Un trou dans la tête
(1959) de Frank Capra.
Edward G. Robinson débute sur les planches et y remonte à l'occasion. En
1956, après une longue absence, il revient à Broadway en veuf qui se remarie à
une toute jeune femme dans Middle of the Night de Paddy Chayefsky. La
pièce est un succès. Il intervient régulièrement à la radio et anime
notamment l'émission Big Town. Collectionneur de peinture, il est
contraint de vendre ses tableaux, parmi lesquels on compte de nombreuses toiles
de maître, lors de son divorce d'avec Gladys Lloyd.
Edward G. Robinson obtient en 1972 un Oscar pour l'ensemble de sa carrière, mais meurt
d'un cancer le 26 janvier 1973 à Hollywood (Californie)
avant la
cérémonie
FILMS
- 1930 : Le Petit César (Little Caesar) de Mervyn LeRoy
1932 : Le Harpon rouge
d'Howard Hawks 1935 : Ville sans loi d'Howard Hawks 1935 : Toute la
ville en parle de John Ford 1936 : Guerre au crime de William Keighley
1937 : Le Dernier Combat de Michael Curtiz 1937 : Le Dernier Gangster
d'Edward Ludwig 1938 : Un meurtre sans importance (A Slight Case of Murder)
de Lloyd Bacon 1938 : Le Mystérieux Docteur Clitterhouse d'Anatole Litvak
1939 : Les Aveux d'un espion nazi d'Anatole Litvak 1940 : La balle
magique du Docteur Ehrlich de William Dieterle 1940 : La Dépêche Reuter de
William Dieterle 1941 : Le Vaisseau fantôme de Michael Curtiz 1941 :
L'Entraîneuse fatale de Raoul Walsh 1942 : Six destins de Julien Duvivier
1943 : Obsessions de Julien Duvivier 1944 : Tampico de Lothar Mendes
1944 : La Femme au portrait de Fritz Lang 1944 : Assurance sur la mort
de Billy Wilder 1945 : La Rue rouge de Fritz Lang 1946 : La Maison rouge
(The Red House) de Delmer Daves 1946 : Le Criminel d'Orson Welles 1948 :
Les Yeux de la nuit de John Villiers Farrow 1948 : Key Largo de John Huston
1948 : Ils étaient tous mes fils (All My Sons) d'Irving Reis 1949 : Les
Travailleurs du chapeau de David Butler 1953 : The Big Leaguer de Robert
Aldrich 1954 : Mardi, ça saignera d' Hugo Fregonese 1954 : Le Crime de
la semaine de Jack Arnold 1955 : Le Souffle de la violence de Rudolph Maté
1955 : Colère noire de Frank Tuttle 1956 : Les Dix Commandements de
Cecil B. De Mille 1959 : Un trou dans la tête de Frank Capra 1960 : Les
Sept Voleurs de Chicago de Henry Hathaway 1960 : Pepe de George Sidney :
(Caméo) 1962 : Quinze jours ailleurs de Vincente Minnelli 1962 : Ma
Geisha de Jack Cardiff 1963 : Pas de lauriers pour les tueurs de Mark Robson
1964 : Prête-moi ton mari de David Swift 1964 ; L'Outrage de Martin Ritt
1964 : Les Cheyennes de John Ford 1965 : Le Kid de Cincinnati de Norman
Jewison 1967 : L'Or de Mackenna de Jack Lee Thompson 1967 : Le Carnaval
des truands de Giuliano Montaldo 1968 : Frissons garantis de Jerry Paris
1968 : Au diable les anges de Lucio Fulci 1973 : Soleil vert de Richard
Fleischer
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