Elle est entrée dans l’histoire du cinéma comme l’une de ses plus grandes
actrices. En 1999, l’American Film Institute l’a ainsi distinguée comme la
troisième plus grande actrice de tous les temps dans le classement AFI’s 100
Years… 100 Stars.
Elle eut un engagement important pour des causes
humanitaires. Elle fut ambassadrice de l’Unicef entre 1988 et 1992 et son action
est aujourd’hui poursuivie par l’Audrey Hepburn Children’s Fund, œuvre
caritative fondée en 1994, un an après sa mort d’un cancer du côlon.
Elle
a également marqué son époque par l’incarnation d’un certain « chic » inspiré
par le couturier Hubert de Givenchy dont elle fut l’amie et
l’égérie.
Audrey Hepburn naît le 4 mai 1929 à Ixelles, commune bilingue
de la région belge de Bruxelles-Capitale.
Sa mère, la baronne Ella Van
Heemstra, fille d'Aarnoud van Heemstra, aristocrate néerlandaise, avait épousé
en premières noces, à l’âge de dix-neuf ans, le chevalier Hendric Gustaaf Adolf
Quarles Van Ufford, dont elle divorça en 1925. Deux enfants, Alexander et Ian
Quarles van Ufford étaient nés de cette union.
Son père, Joseph Victor
Anthony Ruston, était un anglais né en Bohème d’un père britannique avec des
racines autrichienne, irlandaise, écossaise et française. Sa grand-mère est une
descendante de James Hepburn, comte de Bothwell, troisième époux de Marie
Stuart, reine d’Écosse.
Joseph Ruston rencontre Ella Van Heemstra alors
qu’il travaille comme directeur de la filiale bruxelloise de la Banque
d'Angleterre. En 1926, ils se marient à Batavia (actuel Jakarta en
Indonésie) et emménagent à Ixelles, connue pour être la commune bruxelloise des
étudiants, des artistes et des intellectuels. Trois ans après, Audrey y naît et,
de nature fragile, survit de justesse à la coqueluche ; elle vit deux ans à
Ixelles puis la famille déménage vers Linkebeek, dans la périphérie
bruxelloise.
Audrey est une enfant joueuse et imaginative : son père la
surnomme d’ailleurs «Monkey Puzzle». À 5 ans, elle se découvre une passion
pour la danse classique. Elle vit alors entre Londres, les Pays-Bas et la
Belgique au gré des besoins du métier de son père.
Les disputes
fréquentes entre ses parents débouchent en 1935 sur la séparation : son père,
sympathisant nazi et dont les relations avec la baronne Van Heemstra sont de
plus en plus tendues, quitte le domicile familial sans laisser un mot. La
fillette est alors envoyée en Angleterre dans un pensionnat où elle reçoit une
éducation victorienne très stricte. Elle y reste jusqu’en 1939, quand
l’Angleterre déclare la guerre à l’Allemagne. Craignant un bombardement, Ella
Van Heemstra fait revenir sa fille aux Pays-Bas où elles s’installent à Arnhem
dans le château de Zijpendaal puis dans un appartement.
Avec ses origines
anglaise, irlandaise, néerlandaise et belge, elle montre un réel talent pour les
langues et parle couramment anglais, néerlandais, français, espagnol et
italien.
En 1939, la guerre éclate et les troupes allemandes envahissent
les Pays-Bas. Pour éviter que son nom à consonance anglaise n’attire l’attention
des occupants, sa mère lui fait adopter le nom d’Edda van Heemstra, allant
jusqu’à modifier ses papiers. En effet, pendant la guerre, être britannique dans
des Pays-Bas occupés par les forces allemandes pouvait conduire à
l’emprisonnement, voire à la déportation.
C’est pendant cette période de
guerre qu’Audrey vit ses premières années consacrées au spectacle. Si, dès onze
ans, on l’aurait chargée de porter des messages pour la résistance, elle suit
aussi des cours de danse classique. Lors de ces années difficiles, où Arnhem est
ravagée pendant l’Opération Market Garden, les restrictions et la famine de
l’hiver 1944 altèrent sa santé, la faisant souffrir de dépression et de
malnutrition. Elle prend cependant part à la résistance contre l’occupant nazi
en levant des fonds par des spectacles ou en portant des messages[2]. Pendant le
conflit, son oncle et son cousin furent fusillés comme « ennemis du Reich.
»
De 1939 à 1945, elle prend des cours au conservatoire d’Arnhem mais
la malnutrition dont elle souffre aura des effets néfastes. Diana Maychick, dans
la biographie qu’elle consacra à Audrey Hepburn, écrivit ainsi :
« Elle
était squelettique. Son régime comportait de la laitue, si possible une pomme de
terre, et un horrible pain à base de pois qui se détériorait au fur et à mesure
que le ravitaillement devenait plus problématique. Au besoin, Audrey se
rabattait sur l’eau et les bulbes de tulipe. Déjà grande, elle pesait moins de
40 kilos, continuait de maigrir et elle était à bout de forces. En fait, la
malnutrition força Audrey à interrompre les cours de danse pendant un certain
temps. » — Diana Maychick, Audrey Hepburn, Édition 1, Paris, 1993
Elle
en gardera une silhouette extrêmement longiligne, qui entraîna à plusieurs
reprises des questions sur une possible anorexie de l’actrice.
Après la
guerre, elle adopte le nom d’Hepburn, du nom d’une famille de laquelle descend
la famille de son père. Elle le choisit comme nom de scène mais ne changera pas
son nom d’état civil. Elle n’était que très lointainement alliée avec l’actrice
Katharine Hepburn, probablement par le comte James Hepburn.
Elle prend
encore des cours de danse aux Pays Bas, avec Sonia Gaskel à Amsterdam, mais
finalement Audrey et sa mère déménagent à Londres, où la jeune femme étudie et
travaille comme mannequin, tout en poursuivant sa formation pour devenir
ballerine. En 1948, elle prend des cours avec Marie Rambert, qui a Nijinski
comme élève. Cependant elle doit se résoudre à abandonner sa vocation, son corps
ayant souffert des privations de la guerre.
Elle débute au cinéma en
1948, avec un petit rôle d’hôtesse de l’air dans Le néerlandais en sept leçons.
En 1951, les rôles mineurs se multiplient, comme dans Rires au paradis (où elle
incarne justement une ballerine) ou Une avoine sauvage. Elle figure également
dans plusieurs publicités, comme celle pour Lacto-Calamine. Puis, remarquée
par Colette sur le tournage de Nous irons à Monte-Carlo, elle est choisie pour
interpréter à Broadway le rôle principal de la pièce de celle-ci, Gigi. La pièce
est un succès, qui lui ouvre les portes de Hollywood.
En 1953, le
réalisateur William Wyler lui offre son premier grand rôle au cinéma dans la
comédie romantique Vacances romaines, aux côtés de Gregory Peck, alors que les
producteurs voulaient initialement Elizabeth Taylor. Après le casting, Wyler
déclara ainsi :
« Elle avait tout ce que je recherchais : Charme,
innocence et talent. Elle était aussi très drôle et absolument délicieuse. Nous
nous sommes dit : « C’est celle qu’il nous faut ! »
Le film est un
succès et elle obtient l’Oscar de la meilleure actrice, un Golden Globe et un
BAFTA. Sa carrière est alors lancée.
Sa vie affective est cependant plus
instable alors : elle se fiance tout d’abord aux débuts des années 1950 avec
l’industriel James Hanson. Après avoir prévu la date de la cérémonie et avoir
acheté sa robe de mariée, elle annule le mariage pour pouvoir se consacrer à sa
carrière, déclarant : « Quand je déciderai de me marier, ce sera pour être
véritablement mariée. »
De 1954 à 1966, elle tourne avec les plus grands
acteurs hollywoodiens sous la direction de réalisateurs fameux. Si elle tourne
relativement peu de films, elle reste fidèle à quelques réalisateurs comme
Stanley Donen, Billy Wilder ou William Wyler. En 1954, elle séduit Humphrey
Bogart dans Sabrina. C’est là qu’elle rencontre le couturier Hubert de Givenchy,
qui dessine ses tenues pour le film et restera son ami toute sa vie.
En
juillet 1953, elle avait rencontré l’acteur et réalisateur américain Mel Ferrer
lors d’une soirée organisée par Gregory Peck. Âgé de douze ans de plus qu’elle,
il avait alors déjà été marié trois fois, dont deux avec la même femme, et était
père de quatre enfants. Quand on lui propose de jouer dans la pièce de
théâtre de Jean Giraudoux Ondine, Audrey Hepburn accepte à condition de jouer
avec lui[2]. Ils jouent alors de février à juin 1954. Audrey reçut pour
l’interprétation du rôle un Tony Award. La relation avec Mel Ferrer quitte le
registre professionnel et ils entament une relation amoureuse. Finalement, le 25
septembre 1954, ils se marient. Ils ont un fils, Sean Hepburn Ferrer, né le 17
juillet 1960 à Lucerne. Ils jouent ensemble à plusieurs reprises, comme dans
Guerre et paix au cinéma, film dans lequel ils incarnent Natacha Rostov et le
prince André. Leur carrière professionnelle est alors de plus en plus
mêlée.
Elle joue avec Fred Astaire dans la comédie musicale Drôle de
frimousse en 1957. Réalisé par Stanley Donen, le film se déroule en bonne part à
Paris, ville où elle tourna à de nombreuses reprises. Comme dans Sabrina, Edith
Head dessina les costumes pour le film sauf ceux d’Audrey Hepburn, réalisés
toujours par Hubert de Givenchy. Puis c’est la confrontation amoureuse avec
un Gary Cooper, playboy beaucoup plus âgé, dans Ariane en 1957, sous le regard
inquiet du père, Maurice Chevalier. Puis dans Mayerling, elle joue avec son
époux pour un programme télévisé de la NBC.
Avec Anthony Perkins, elle
joue dans Vertes Demeures en 1959, sous la direction de son époux. La même année
elle incarne une religieuse missionnaire en Afrique dans Au risque de se perdre
de Fred Zinnemann. Elle est à nouveau nominée pour l’oscar de la meilleure
actrice, obtenu finalement par Simone Signoret.
Absente des écrans en
1960, elle revient en 1961 avec le rôle de Holly Golightly dans Diamants sur
canapé, l’adaptation du roman de Truman Capote. Elle y joue avec George Peppard.
Ce rôle la fait entrer dans la légende cinématographique malgré des recettes
décevantes. Ce fut aussi un des rôles les plus difficiles pour elle ; elle
déclara ainsi : « Je suis introvertie. Jouer une femme extravertie a été ce que
j’ai eu de plus dur à faire. » Audrey Hepburn aux côtés de Cary Grant
dans le film Charade (1963) Audrey Hepburn aux côtés de Cary Grant dans le
film Charade (1963)
Dans les années 1960, sa popularité est à son comble.
Pour le (dernier) anniversaire du président américain John Fitzgerald Kennedy le
29 mai 1963, Audrey Hepburn chanta « Happy Birthday, dear Jack », prenant ainsi
la suite de Marilyn Monroe et de son « Happy Birthday, Mister President.
»
Elle continue à jouer avec des monstres sacrés du septième art
comme Cary Grant dans Charade en 1963. Ce dernier avait refusé de jouer avec
elle dans Vacances romaines ou Sabrina, se trouvant trop vieux pour jouer avec
une actrice bien plus jeune que lui. Audrey Hepburn eut surtout, comme
partenaires, des acteurs plus âgés qu’elle. Il appréciait cependant l’actrice et
déclara ainsi : « Tout ce que ce je veux pour Noël, c’est un autre film avec
Audrey. »
En 1964, elle joue dans l’un des films qui est désormais le
plus souvent associé à son nom, My Fair Lady. Après un premier refus, elle
accepte le rôle qui avait été d’abord prévu pour Julie Andrews. Le film est très
attendu par le public, autant que put l’être Autant en emporte le vent selon
certains journalistes[14]. Audrey Hepburn commença à enregistrer les passages
chantés mais ils furent finalement doublés par la chanteuse Marni Nixon. Sa
prestation est finalement bien accueillie et Gene Ringgold dira alors :
« Audrey Hepburn est magnifique. Elle restera l’Eliza éternelle.
»
La même année elle refusa le rôle de Cléopâtre avec Richard Burton.
Elle retrouve William Holden pour Deux Têtes folles en 1964 et a ensuite Peter
O'Toole comme complice de cambriolage dans la comédie légère Comment voler un
million de dollars en 1966. Avec Albert Finney, elle joue dans Voyage à deux,
1967. Ce film sur la question du divorce coïncide avec ses difficultés
conjugales. Elle accepte un dernier rôle avec le thriller Seule dans la nuit où,
jouant une jeune femme aveugle, elle affronte trois trafiquants de drogue. Mel
Ferrer produit le film alors que leur mariage connaît de plus en plus de
difficultés ; le couple se distend. En 1968, après quatorze ans de vie commune,
ils décident de divorcer, notamment en raison de divergences sur la carrière
d’Audrey et de relations extraconjugales. Le divorce est prononcé officiellement
le 20 novembre 1968. Elle annonce la même année qu’elle met un terme à sa
carrière.
Elle reste très brièvement célibataire et, dès le 18 janvier
1969, se marie avec un psychologue italien, le docteur Andrea Dotti, rencontré
lors d’une croisière privée en juin 1968. Ils s’installent à Rome et Audrey
Hepburn se consacre à sa famille. En 1970, elle accouche d’un deuxième garçon,
Luca Dotti. Le mariage ne dure cependant pas plus d’une dizaine d’années et, en
1982, ils divorcent à cause de leurs liaisons extra-maritales respectives, en
particulier celle d’Andrea avec la mannequin Daniela. Audrey Hepburn
s’installe alors avec l’acteur néerlandais Robert Wolders dans sa villa de
Tolochenaz-sur-Morges, La Paisible. Tous deux y vécurent ensemble jusqu’à la
mort d’Audrey, sans se marier.
Conformément à son retrait annoncé du
cinéma, elle refuse la plupart des rôles qui lui sont malgré tout proposés,
comme Out of Africa. Cependant, elle joue dans quelques rares films comme La
Rose et la flèche avec Sean Connery comme partenaire en 1976.
Elle fait
une dernière apparition au cinéma, jouant le rôle d’un ange dans le film Always
de Steven Spielberg en 1988. Le succès n’est pas au rendez-vous.
Dans son
action au côté de l’Unicef à partir de 1988 en tant qu’ambassadrice spéciale
pour l’Afrique et l’Amérique latine, elle effectue une cinquantaine de voyages
d’étude au Soudan, au Salvador, au Honduras, au Mexique, au Venezuela, en
Équateur, au Bangladesh, au Viêt Nam, en Thaïlande, en Éthiopie, en Érythrée et
en Somalie, jusqu’en 1992.
Dans la même volonté de défendre l’enfance,
elle participe à une série télévisée intitulée Gardens of the World with Audrey
Hepburn qui fut diffusée sur PBS le jour de sa mort. Elle enregistre également
un CD de contes pour enfant qu’elle lit, Les contes enchantés d’Audrey Hepburn.
Pour cet album elle remportera un Grammy Award posthume, celui de meilleur album
parlé pour enfants.
À la fin de 1992, Audrey commence à avoir des
douleurs à l’estomac. Elle pense tout d’abord qu’il s’agit d’un virus contracté
en Afrique, mais c’est en fait un cancer du côlon. Elle reste dans sa villa
suisse, entourée de ses proches. Elle décède le 20 janvier 1993 à Tolochenaz,
dans le canton de Vaud, où elle est enterrée.
L’Unicef inaugura le 7 mai
2002 une statue à sa mémoire, dénommée L’Esprit d’Audrey et située au siège de
l’organisation internationale. « Nous sommes réunis pour célébrer la vie de
notre amie Audrey Hepburn et sa seconde carrière, encore plus brillante,
d’Ambassadrice de l’UNICEF », déclara alors Roger Moore. Selon les confidences
qu’elle a faites à ce dernier, son service de l’Unicef était en partie motivé
par son passé :
« J’étais une enfant sous-alimentée pendant les
années de l’après-guerre. J’ai bénéficié des services de l’Unicef, j’ai connu
l’Unicef toute ma vie » — Audrey Hepburn
Audrey Hepburn a marqué
son époque par l’incarnation d’un style particulier. L’actrice Shirley MacLaine,
sa partenaire dans La Rumeur, dit ainsi d’elle :
« Quand je pense à
Audrey, à sa noblesse de cœur et à sa fantaisie, je suis toujours émue. Elle
avait des qualités très rares et j’enviais son style et son goût. Je me sentais
gauche et mal fagotée quand j’étais en sa compagnie. Je lui en ai fait part.
Elle m’a dit de ne pas me tracasser, qu’elle m’apprendrait à m’habiller si je
lui apprenais à jurer. Nous n’y sommes jamais parvenues ! » — Shirley
MacLaine, Les Stars de ma vie (My Lucky Stars), Presses de la Cité, Paris, 1996.
« Audrey Hepburn, un vrai petit saxe, se levait sans
hâte, son petit caniche dans les bras et s’avançait sur la scène comme si elle
eût glissé sur du satin. » — Shirley MacLaine, De Hollywood à Pékin, trois
étapes de ma vie (You Can Get There From Here), Éditions Denoël/Gonthier
(Collection Femme), Paris, 1977.
Elle inspira également le photographe de
mode Richard Avedon, dont la vie servit de trame dans le film Drôle de
frimousse.
Son physique était très éloigné des canons d’Hollywood à
l’époque qui préférait les actrices aux formes généreuses comme Marilyn Monroe,
Martine Carol, Kim Novak ou Lana Turner. « Elle est capable, à elle seule, de
faire de la poitrine une valeur du passé », disait malicieusement Billy
Wilder. Audrey Hepburn incarne à l’inverse un « charme tout nouveau de «
garçonnet manqué » mais très féminin par sa grâce, ses yeux immenses et ses
longues jambes. »
Ce style d’Audrey Hepburn est en bonne part le
résultat de la rencontre avec le couturier Hubert de Givenchy, à l’occasion du
tournage de Sabrina en 1954. Il dessina ses robes pour le film qui obtint alors
l’Oscar des meilleurs costumes. Ce fut cependant Edith Head, la costumière du
film, qui fut récompensée et non Givenchy, qui n’était pas crédité au générique.
Elle demeurera toute sa vie son amie, son égérie et son ambassadrice qui
l’émerveillait toujours, même au bout de longues années de collaboration : « Ses
mensurations n’ont pas varié d’un centimètre en trente-cinq ans. » Ce à quoi
Audrey répondait : « J’ai beaucoup de choses en commun avec Hubert. On aime les
mêmes choses ». Elle acceptera de redevenir mannequin, à l’occasion, pour
présenter les créations de son ami. En 1988, lorsqu’elle vient à Paris présenter
la collection d’été de Givenchy, elle déclare : « Où que je sois dans le monde,
il est toujours là. Par un bouquet, un télégramme… C’est un homme qui ne se
disperse pas en mondanités. Il a le temps pour ceux qu’il aime. » Le
couturier dessina ses tenues pour de nombreux films par la suite et créa un
parfum pour elle, L’Interdit. Parmi les films pour lesquels il l’habilla
figurent Drôle de frimousse, Ariane, Diamants sur canapé, Deux Têtes folles,
Charade ou Comment voler un million de dollars. Audrey Hepburn dira par la suite
à son propos : « C’est lui qui m’a donné un look, un genre, une silhouette.
» Et encore plus : « Il a toujours été le meilleur et il l’est resté. Parce
qu’il a gardé ce style dépouillé que j’adore. Qu’y-a-t-il de plus beau qu’un
fourreau tout simple fait d’une façon extraordinaire dans un tissu
extraordinaire, et juste avec deux boucles d’oreille ? »
Salvatore
Ferragamo a créé la ballerine Ferragamo pour elle. Elle devient l’ambassadrice
de la maison et cette dernière lui rendit hommage en 1999 en dédiant une
exposition à l’actrice : « Audrey Hepburn, une femme, le style (Audrey Hepburn,
una donna, lo stile). » Elle a également popularisé les lunettes
Ray-Ban Wayfarer, après le film Diamants sur canapé en 1961. Audrey Hepburn
a par ailleurs fait la une de nombreux magazines de mode comme Vogue, le
Harper’s Bazaar (avril 1956 ou mai 1957) ou Glamour (décembre 1955).
Elle
exerça et continue à exercer une influence sur la mode, ainsi sur Maria
Callas, ou sur des actrices, telle Keira Knightley, voire des
personnages de dessin animé comme Aurore dans la Belle au bois dormant de Walt
Disney.
Quinze ans après sa mort, Audrey Hepburn reste une actrice
des plus connues et il existe de nombreuses références à l’actrice ou aux rôles
qu’elle incarna. En 1993, année de sa mort, un documentaire est réalisé sur
elle. En 2000, un film, The Audrey Hepburn Story, a ainsi retracé sa vie
avec Jennifer Love Hewitt dans le rôle titre. Il reçut un accueil très mitigé en
raison d’erreurs factuelles répétées. En 2003, l’United States Postal Service
sortit également un timbre à son effigie, illustré par Michael J. Deas et la
décrivant comme une légende d’Hollywood, impliquée dans l’aide
humanitaire.
Son fils aîné, Sean Hepburn Ferrer, créa l’Audrey Hepburn
Children’s Fund, organisation américaine visant à perpétuer l’engagement
humanitaire de sa mère.
Son image est encore largement utilisée dans
des films ou dans des publicités. Dans le film Pretty Woman, Julia Roberts
regarde Audrey Hepburn jouant dans Charade, comme symbole du romantisme. Dans
S1m0ne en 2001, Andrew Niccol présente plusieurs images de l’actrice dans
Diamants sur Canapé comme référence au charme et à la beauté.
Au
Japon, le thé Kirin a utilisé des images colorisées du film Vacances Romaines
lors d’une campagne publicitaire. Aux États-Unis, la marque Gap a diffusé entre
le 7 septembre et le 5 octobre 2006 un clip basé sur une scène du film Drôle de
frimousse. Gap a accompagné la campagne d’un don au Audrey Hepburn Children’s
Fund. Les Parfums Givenchy ont également utilisé son image pour la promotion
du parfum L’Interdit, créé à l’origine pour Audrey Hepburn.
La petite
robe noire dessinée par Hubert de Givenchy pour Diamants sur canapé a été vendue
aux enchères par la maison de ventes Christie’s le 5 décembre 2006 et a atteint
467 200 £, soit environ 607 720 €. Son estimation n’était que de 70 000 £ et le
montant atteint est le record pour un costume de cinéma. Les revenus tirés de la
vente ont été reversés au fonds d’aide des enfants de la Cité de la joie, à
Calcutta en Inde, à qui Givenchy avait initialement donné la robe. La robe
vendue n’est cependant pas celle que porte Audrey Hepburn dans le film. Des
deux robes qu’elle porta, l’une est conservée dans les collections privées de
Givenchy, l’autre au musée du costume à Madrid. L’acheteur, qui avait gardé
le secret, était Bernard Arnault, le propriétaire de Givenchy.
La
robe de cocktail rose à pois que l’actrice portait en 1961 dans le même film a
été, elle, vendue aux enchères à New York pour 192 000 $ fin mai
2007.
Elle est l’une des 9 personnes au monde à avoir remporté un
Emmy, un Grammy, un Oscar et un Tony Award.
Elle remporte en 1953
l’Oscar de la meilleure actrice pour Vacances romaines. Elle sera également
nommée quatre autres fois pour cette récompense, pour ses rôles dans Sabrina
(1954), Au risque de se perdre (1959), Diamants sur canapé (1961) et Seule dans
la nuit (1967).
Pour le même rôle dans Vacances Romaines, elle reçoit un
British Academy Award (BAFTA), le New York Film Critics Circle Award et le
Golden Globe Award. Elle recevra un second New York Film Critics Circle Award
pour Au risque de se perdre. La même année, elle reçoit également un Tony Award
pour sa prestation dans Ondine de Jean Giraudoux.
Elle a par ailleurs
remporté un Henrietta Award 1955 pour l’actrice la plus aimée au monde, le Cecil
B. DeMille Award en 1990 et le Screen Actors Guild Life Achievement Award en
1992. On lui décerna également à titre posthume le Jean Hersholt Humanitarian
Award en 1993. Hersholt était celui qui lui avait remis son oscar en 1953.
Toujours pour son engagement humanitaire, elle reçut en décembre 1992 la
Presidential Medal of Freedom.
A la fin de
1992, Audrey commence à avoir des douleurs à l’estomac. Elle pense tout d’abord
qu’il s’agit d’un virus contracté en Afrique, mais c’est en fait un cancer du
côlon. Pendant les quelques mois qui lui restent à vivre, Audrey vit
paisiblement avec ses proches, profitant de chaque instant passé avec ceux
qu’elle aime.
Elle décède le 20
janvier 1993 à Tolochenaz, dans le canton de Vaud.
Le cimetière où est enterrée Audrey
Hepburn est situé au croisement du chemin du
stade et du chemin des plantées, à Tolochenaz-sur-morges en Suisse. (Le cimetière est
situé au croisement de la Route de Morges, du Chemin du Sécheron et de la Route
de l'Enfer, qui est situé quelques centaines de mètres plus loin sur la commune
voisine de Lully). Sa tombe se trouve sur la droite en rentrant dans le
cimetière contre le mur sous un cerisier.
Elle
possède une étoile sur le Hollywood
Walk of Fame au 1652, Vine Street.
FILMS
Le
hollandais en sept leçons : 1948
Young
wives'tale : 1951
Histoire
de Jeunes Femmes : 1951
One
Wild Oat : 1951
Nous
irons à Monte-Carlo : 1951
Rires
au Paradis : 1951
Une
Avoine Sauvage : 1951
De
l'Or en Barres : 1951
The
Secret People : 1952
Roman
Holiday : 1963
Vacances
Romaines : 1953
Sabrina
: 1955
Guerre
et Paix : 1956
Drôle
de Frimousse : 1957
Mayerling
: 1957
Ariane
: 1957
Vertes
Demeures : 1959
The
Nun' s Story : 1959
Au
Risque de se Perdre : 1960
Le
Vent de la Plaine : 1960
La
Rumeur : 1962
Diamants
sur Canapé : 1962
Charade
: 1963
Deux
Têtes Folles : 1964
My
Fair Lady : 1964
Comment
voler un Million de Dollars : 1966
Seule
dans la Nuit : 1967
Voyage
à Deux : 1967
La
Rose et la Flèche : 1976
Liés
par le Sang : 1979
Et
Tout le Monde Riait : 1980
Et
tout le monde riait : 1980
La
Rançon Mexicaine : 1987
Pour
Toujours : 1990
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